Une lionne à la recherche d'un gibier Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent en
groupes familiaux. Un tel groupe se compose principalement de femelles
parentes. La dimension du territoire et le nombre de proies déterminent la
dimension du groupe qui varie de 3 à 30 individus. Il y a habituellement dans
le groupe un à trois mâles en pleine croissance qui, dans la hiérarchie, se
situent juste au-dessus des femelles. Le territoire d'un clan couvre 20 à 400
km². Dans le parc national du Serengeti en Tanzanie, la densité des lions peut
atteindre un individu par km². Dans l'ancien cratère du Ngorongoro, le nombre
maximum d'individus est de 1,6 à 2,4 au km². Les frontières de leur territoire
sont délimitées par leurs crottes et leur urine, qui sont une
« revendication » des propriétaires et indiquent qu'il y a défense de
pénétrer dans la zone. Ils grattent également la terre avec leurs pattes avant
et arrière, déposant sur la terre une substance sécrétée par des glandes
situées dans leurs coussinets.[15] Les jeunes mâles restent environ deux à trois ans dans le groupe, jusqu'à ce
qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle ; ils sont ensuite chassés. Quand un mâle a été chassé, il erre parfois pendant des années et se joint
le plus souvent à un autre mâle nomade et forme une « coalition ». Ce
lien entre deux lions parents ou aussi étrangers peut devenir très fort. Les
deux mâles parcourent ensemble des distances très importantes, ne respectent
pas les frontières des territoires, mais ne fondent pas leur propre territoire.
Puisqu'un mâle solitaire n'a souvent que très peu de succès à la chasse, il se
nourrit surtout de charognes. Si un tel nomade trouve un groupe avec un mâle vieux ou faible à sa tête, il
attaque le chef. Toutefois, cela n'est pas toujours une réussite. De telles
luttes de hiérarchie sont généralement sanglantes, et il n'est pas rare
qu'elles s'achèvent mortellement. Si le vieux chef de groupe perd la lutte, il
est chassé et conduit alors de son côté une vie en tant que solitaire. Souvent,
il meurt des conséquences de ses blessures. Si le nouveau venu gagne, ce dernier en vient fréquemment à l'infanticide,
c'est-à-dire qu'il tue les petits de son prédécesseur. L'utilisation biologique
que l'on pourrait y voir, c'est que les femelles n'aient ainsi plus à s'occuper
de leurs petits et retrouvent donc après un temps court un œstrus leur
permettant à nouveau de s'accoupler, le nouveau mâle désirant ainsi étendre ses
gènes à la nouvelle génération. Il arrive fréquemment que les femelles
attaquent le mâle assassin.[16] Contrairement aux mâles, les femelles
passent généralement toute leur vie dans le même groupe, celui dans lequel
elles ont été mises au monde. En général, seul le dos du nez est nettoyé. Il n'y a des soins de fourrure
mutuels que lors de salissures grossières, comme par exemple par le sang des
proies. Deux jeunes lions grognant Les lions communiquent entre eux par de nombreux moyens. Ce sont des animaux
sociaux, nous l'avons vu et de ce fait, la communication est plus importante
pour eux que pour les autres félins et est ainsi plus développée. Leur
communication vocale se compose de grognements, grondements, sifflements,
gémissements, miaulements, et du célèbre rugissement. Leur os hyoïde n'est que
partiellement ossifié, c'est cette disposition qui leur permet de rugir, mais
de ce fait, il ne sont pas en mesure de ronronner à proprement parler, comme le
fait le chat domestique. Le lion ronronne, comme le font d'autres fauves
d'ailleurs, seulement par expiration. On l'entend quand deux lions agissent
l'un sur l'autre sur une base amicale. Le ronron ne retentit pas comme celui
d'un petit chat, mais plutôt comme un grognement ou un ronflement grave. Le
rugissement a diverses significations, selon la situation dans laquelle il est
employé. Rugir est employé pour délimiter le territoire, appeler les autres
membres du groupe, intimider les rivaux et renforcer le lien
« familial » entre les membres du groupe. Les rugissements du mâle
sont plus forts et plus profonds que ceux de la femelle. Par une puissante
expiration, les lions rugissent, rentrant leurs flancs et gonflant la poitrine,
souvent dans un bas grondement commençant par quelques bas grognements et
gémissements, qui indiquent à d'autres lions qu'un groupe vit dans le secteur,
et de rester en dehors du territoire. Par une nuit claire, il peut être entendu
jusqu'à huit kilomètres de distance. Un fort rugissement furtif est souvent
entendu lors d'un combat entre deux individus. Les femelles emploient un bas
grognement pour appeler leurs petits. Le langage corporel est d'égale importance. Tous les lions nous semblent
plus ou moins identiques et il est bien souvent difficile de différencier deux
lions et plus particulièrement deux lionnes. Les lions ont le même problème que
nous. De ce fait, il est important que les lions aient un air de confiance en
saluant d'autres membres du groupe. Si un membre montre la moindre appréhension
en saluant un autre lion, alors ce dernier peut se sentir menacé, penser que ce
lion est un étranger et l'attaquer. Les lions ont un cérémonial complexe de
salutation dans lequel ils se gémissent doucement l'un à l'autre, balancent
leurs têtes d'un côté à l'autre et ont leur queue levée vers le haut et même
souvent posée sur le dos de l'autre lion. Comme certains autres chats, les
lions se cognent la tête en se saluant. Le lèchement de la tête, des épaules et
du cou est également un signe d'affection. Les lions, tout comme d'autres chats
sauvages, ont les oreilles noires avec de grands cercles blancs sur leur dos.
Le but de ces grands cercles blancs est d'indiquer l'humeur : quand ils
sont fâchés, les lions et d'autres carnivores étendent leurs oreilles à plat
contre leur tête. Il est difficile de dire si un chat est fâché à distance,
mais si vous voyez les cercles blancs clignotant, vous pouvez savoir à distance
que le chat est furieux et qu'il vaut mieux ne pas s'en approcher. Cela permet
d'éviter beaucoup de combats.[6] Lions s'accouplant Les lions atteignent leur maturité sexuelle sociale à l'âge de deux ou trois
ans, leur physiologique à 18 mois. Il n'y a pas de saison de reproduction
définie. Les femelles sont fécondes tous les deux ou trois mois en moyenne, et
les phéromones qu'elles dégagent ne durent que deux ou trois jours. Pour
vérifier la fécondabilité d'une femelle, le mâle utilise l'organe de Jacobson,
se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez. Pour ce faire, le
lion relève la lèvre supérieure et ouvre la gueule. Ce processus est qualifié
de flehmen. Même si un mâle arrive au sommet de la hiérarchie, il ne peut se reproduire
avec une femelle qu'avec son consentement. Pour cela la lionne se met sur
l'abdomen et relève l'arrière, cette position, appelée lordose, permet au mâle
une meilleure pénétration. Pendant l'accouplement, le lion garde la nuque de la
femelle dans sa gueule. Cela la garde instinctivement calme ; en effet,
les copulations sont douloureuses pour la femelle car le pénis du mâle est
garni de protubérances épineuses et lorsqu'il se retire, elle proteste en
rugissant. Étonnamment, cette souffrance est nécessaire, car elle déclenche la
ponte des ovules qui seront fécondés par les spermatozoïdes.[6],[17] Si une
lionne accepte de se reproduire, ils s'accoupleront toutes les 15 minutes et
ce, en moyenne 40 fois le jour (mais cela peut aller jusqu'à plus de 100 fois),
auquel cas chaque rapport dure environ 30 secondes, jusqu'à ce que l'œstrus de
la femelle soit terminé, environ cinq jours plus tard. Jeunes lionceaux Après une gestation d'environ quatre mois, la lionne, cachée loin du groupe,
met au monde un à quatre petits lionceaux aveugles d'environ 1,5 kg et de 50 cm
de haut. Durant six à huit semaines, ils ne seront qu'allaités par la mère dans
la cache par ses quatre glandes mammaires. Si cette dernière est assez éloignée
du groupe, la mère ira seule à la chasse. Il peut arriver que les petits
restent jusqu'à 48 heures seuls dans la cache. Cela est très dangereux,
particulièrement à cause des hyènes et de bien d'autres prédateurs. Après
maximum huit semaines, la lionne amène ses petits parmi le groupe. Il y a
rarement des problèmes d'acceptation. À partir de ce moment, les jeunes lions tètent non seulement leur mère, mais
également les autres lionnes, de sorte que l'éducation incombe à toutes les
femelles du groupe. Vers l'âge de six mois, les lionceaux sont sevrés, ils
restent encore environ deux ans auprès de leur mère. La durée de vie d'un lion s'élève de quatorze à vingt ans. Toutefois seules
les femelles atteignent un tel âge. Les mâles sont généralement tués par un
plus jeune concurrent ou, après un longue errance, ne trouvent plus de groupe
et meurent de faim. Ils atteignent donc la plupart du temps sept à douze ans.
Quelques lions ont toutefois vécu en parc zoologique jusqu'à l'âge de 34 ans. Certains observateurs ont rapportés que deux mâles ou femelles pouvait
également interagir entre eux et montrer des signes d'homosexualité. Dans la
nature, environ 8 % des coïts se font entre mâles, tandis que les activités
entre femelles ne sont observables qu'en captivité. Wikipedia Mode de vie
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