Lion
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Sous-espèces
On dénombre environ vingt sous-espèces de lions, dont sept disparues. Chaque
sous-espèce possède des caractéristiques différentes, celles des lions
africains sont en général semblables.
Les sous-espèces « modernes »
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Lion asiatique à Bristol
- Le lion d'Asie (Panthera
leo persica) est très semblable au lion africain. D'après les
recherches biomoléculaires, il se sépara il y a 50 000 à 100 000 ans de
son cousin africain. Il possède une crinière moins importante et un pli au
milieu du ventre. À cela il faut encore ajouter une pilosité beaucoup plus
importante au niveau du coude. Le lion asiatique est en général plus petit
que l'africain. Un mâle adulte a une masse corporelle comprise entre 160
et 190 kilogrammes, une femelle entre 110 et 120 kilogrammes. Il
s'étendait autrefois sur l'ensemble du sous-continent indien. La taille du
groupe est en moyenne moins importante que celle de son homologue
africain. Parmi ses proies favorites, nous pouvons citer le cerf axis, le sambar,
le sanglier, l'antilope Nilgaut, la gazelle indienne et l'antilope
tétracère. Au début du XXe siècle,
la sous-espèce semblait destinée à disparaître : il n'y avait alors
plus qu'une vingtaine d'individus. La forêt de Gir et ses alentours furent
alors déclarés « protégés » et en 1965 fut créé le parc national
de la forêt de Gir ; la population put à nouveau augmenter à hauteur
de 300 animaux, qui toutefois sont menacés par un territoire bien trop
petit (250 km²) et par un fort croisement d'animaux apparentés (consanguinité),
qui a mené à la perte de la diversité génétique de ces lions.
- Le lion de l'Atlas
(Panthera leo leo), encore appelé lion de Barbarie vivait en
Afrique du Nord et avait manifestement une crinière particulièrement
importante. La chasse excessive conduisit en 1922 à la mort du dernier
spécimen de cette sous-espèce en liberté qui prospérait jusqu'alors dans
le massif de l'Atlas. Certains parcs zoologique, comme celui d'Amnéville,
croisent des lions qui possèdent encore bel et bien en eux du sang de la
sous-espèce disparue. Le ministère marocain chargé des eaux et des forêts
a annoncé en 2000 vouloir réintroduire l'espèce sur une dizaine d'années
(l'extinction totale étant prévue dans une vingtaine d'années) dans une
zone protégée d'une superficie de 10 000 hectares ; fin 2006, il n'y
a toujours pas de nouvelles informations sur le sujet : il semble que
l'idée ait été abandonnée.[22]
- Le lion du Cap (Panthera
leo melanochaita) s'est éteint en 1865, chassé à outrance par les Boers
en Afrique du Sud. Il était autrefois présent dans tout le sud de
l’Afrique et formait la sous-espèce la plus importante.[5] Mais en 2000, des spécimens de Sibérie se
sont avérés être des lions du Cap.[23]
- Le lion du Congo (Panthera
leo hollisteri) existe encore au Zaïre, en Zambie, au Botswana et au Malawi.
- Le lion d'Europe (Panthera
leo europaea) s'étendait durant l'Antiquité jusqu'au sud de l'Europe
occidentale comme au Moyen et Proche-Orient. On l'assimile souvent (à
tort) au lion d'Asie.
Lion du Katanga à Leipzig
- Le lion du Katanga
(Panthera leo bleyenberghi) existe encore au Katanga, en Angola, au
Zaïre et au Congo.
- Le lion des Massaïs
(Panthera leo massaicus) est réparti entre l'Éthiopie, le Kenya, la
Tanzanie et jusqu'au Mozambique.
- Le lion du nord-est du
Congo (Panthera leo azandica) présent au nord du Zaïre, au Tchad,
en Centrafrique, au Niger et au Cameroun.
- Le lion du Sénégal
(Panthera leo senegalensis), très menacé, s'étend sur l'ouest de
l'Afrique du Sénégal au Nigeria.
- Le lion de Somalie
(Panthera leo someliensis) existe en Somalie et dans une partie du Djibouti.
- Le lion du Transvaal
(Panthera leo krugeri) d'Afrique du Sud n'existe pratiquement plus
qu'au parc national Kruger. Il existe quelques rares spécimens encore au Lesotho
et au Swaziland.
Les sous-espèces « des cavernes »
Les lions des cavernes sont aujourd'hui tous éteints. Ils vivaient en Eurasie
et en Amérique. On peut supposer qu’ils possédaient une touffe de poils noirs
au bout de leur queue, tout comme les lions modernes. On pense que,
contrairement aux lions actuels, ils chassaient seuls ou en couple. Cela a été
prouvé par les lions de Rancho la Brea, en Californie, où les jeunes avaient
des dents plus usées que les jeunes lions modernes. Ils ont pu habiter des
grottes ou dans des failles pendant l’hiver, en cachant l’ouverture par des
branches et de l’herbe sèche pour se protéger du froid, comme les tigres de
Sibérie, qui sont adaptés au même climat, le font. L'abri n'était plus
nécessaire plus au sud où l’hiver était moins rude.
- Le lion des cavernes
primitif (Panthera leo fossilis) est le lion du pléistocène
inférieur et moyen. Il était autrefois présent dans une bonne partie de l'Ancien
Monde.
- Le lion des cavernes
(Panthera leo spelaea) est le lion du pléistocène supérieur. il
était présent dans l'Europe toute entière. L'extinction de ces animaux
associés à des milieux ouverts de climat tempéré ou froid est sans doute
liée à un changement climatique (et éventuellement à la disparition des
proies dont ils se nourrissaient) plutôt qu'à une chasse intensive par les
groupes humains. Découvert au XIXe siècle,
il a tout d'abord été rapproché des espèces modernes de taille voisine, à
savoir les tigres et les lions. En décrivant le crâne
type de Gailenreuth, Georg August Goldfuss estima qu'il était distinct des
taxons modernes. Il est considéré aujourd'hui comme une espèce
indépendante, avec toutefois suffisamment de caractères léonins pour
justifier son rattachement au sous-genre Leo. Il s'agit de
l'ancêtre direct du lion moderne.[21]
Il est possible que les mâles n'aient pas eu de crinière, ou qu'ils en
aient eu une très petite et primitive. En effet, les représentations de
lion dans l'art paléolithique ne présentent pas de crinière aussi fournie
que celle des lions actuels. On ne sait pas non plus s'ils avaient des
sortes de taches dispersées sur leur pelage ou bien si leur couleur était
uniforme. Le lion des cavernes se distingue des lions actuels par un
museau plus court, des oreilles plus petites et une taille beaucoup plus
grande ; on pense que les mâles pouvaient être aussi grands et aussi
lourds que des tigres, c'est-à-dire 1,50 mètres de hauteur à l'épaule, 4
mètres de longueur et un poids de 400 à 500 kilogrammes.
- Le lion de Sibérie
orientale et de Béringie (Panthera leo vereshchagini)
n'existait que dans la province de Yakutia en Russie, en Alaska et dans le
territoire de Yukon au Canada. Une analyse menée sur des crânes fossiles
et leurs mandibules montre que ce lion est bel et bien une nouvelle
sous-espèce, différente des autres lions préhistoriques à savoir, le lion
d'Amérique par une taille supérieure et le lion des cavernes par une
taille inférieure.[24],[21]
- Le lion d'Amérique
(Panthera leo atrox) était présent de l'Alaska au Pérou pendant
tout le pléistocène supérieur. Ces lions ressemblaient beaucoup aux lions
modernes, mais étaient bien plus grands. Ils possédaient un pelage allant
du fauve au brun. D'après certaines représentations dans les cavernes, le
lion américain aurait possédé quelques rayures, mais bien moins
importantes que celles du tigre. La crinière de cette espèce était bien
moins dense que celle des lions africains. Selon leur structure
anatomique, les lions américains étaient moins agiles que les lions
modernes. Ils chassaient alors des animaux moins rapides mais plus
robustes, comme le bison, mais leur force et leur poids leur permettaient
d’abattre la proie au sol. Ils s’attaquaient également aux chevaux, à des cervidés
et même à de jeunes mammouths. Beaucoup de lions ont été retrouvés dans
les restes de camps humains datés du Paléolithique, cela laisse penser que
les lions étaient chassés par les hommes. Dans l'Idaho, des restes de lion
américain ont été retrouvés dans les débris d'une grotte appelée « Jaguar
Cave », ils sont datés de 10 300 ans. Plusieurs autres fossiles
prouvent que ces lions ont été chassés par les premiers Amérindiens.[25]
Cryptozoologie et hybrides
Un ligre
La cryptozoologie s'est longtemps intéressée aux Marozis[26],
prétendus lions tachetés, à courte crinière qui vivraient dans les hauts
plateaux du Kenya. La peau d'un lion de ce genre est gardée encore aujourd'hui
au muséum d'histoire naturelle de Londres. Depuis la fin des années 1930, il
n'y a plus eu d'apparitions. Aujourd'hui, certains supposent qu'il s'agissait
d'hybrides, produits d'un croisement entre un lion et un autre félin.
Parmi les hybrides, nous pouvons citer :
- Le ligre, résultat
d'un croisement entre un lion mâle et une tigresse.
- Le tigron,
résultat d'un croisement entre une lionne et un tigre mâle.
- Le liguar,
résultat d'un croisement entre un lion mâle et une jaguar femelle.
- Le jaglion,
résultat d'un croisement entre une lionne et un jaguar mâle.
- Le liard, résultat
d'un croisement entre un lion mâle et une léopard femelle.
- Le leopon,
résultat d'un croisement entre une lionne et un léopard mâle.
La symbolique du Lion
Le lion apparait dans différentes cultures (antique avec le lion de Némée,
etc.), ainsi que dans les religions (Islam, christianisme avec Saint Marc,
etc.) où il apparait tantôt bon, tantôt mauvais.
Dans l'Art, le lion est fréquemment retrouvé en héraldique (voir Lion
(héraldique)), représentant traditionnellement la bravoure, la droiture et la
force, également en littérature (Jean de La Fontaine, tout comme Esope, y a
d'ailleurs consacré plusieurs fables), également en sculpture (le célèbre lion
de Belfort), mais encore en peinture (notamment la célèbre toile d'Albrecht
Dürer), sans oublier le cinéma (avec le célèbre film d'animation de Walt Disney :
Le Roi Lion).
Wikipedia
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