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Loup

 

Loup gris Canis lupus.

 

Classification classique

 

Règne Animalia

Embranchement Chordata

Sous-embr. Vertebrata

Classe Mammalia

Sous-classe Theria

Infra-classe Eutheria

Ordre Carnivora

Sous-ordre Caniformia

Famille Canidae

Genre Canis

Nom binominal Canis lupus
Linnaeus, 1758

 

Canis lupus

 

Canis lupus

 

Canis lupus arctos

 

Le loup, ou loup gris (Canis lupus) est un mammifère de la famille des canidés, et un parent proche du chien domestique.

La femelle du loup est la louve, son petit est le louveteau. Le loup hurle.

Les loups étaient jadis très répandus dans tout l'hémisphère Nord, mais leur population a été décimée, par la chasse d'une part, mais également suite à l'occupation de leur habitat par l'homme. On peut même parler d'extermination dans la seconde moitié du XIXe siècle en Europe occidentale, après les travaux de Pasteur faisant du loup le principal vecteur sauvage de la rage. De fortes récompenses étaient attribuées aux chasseurs abattant des loups, et des cadavres de bêtes empoisonnées à la strychnine étaient déposés sur leurs lieux de passage.

Les loups sont des prédateurs, vivant et chassant en meutes organisées, selon une hiérarchie sociale stricte. La meute est dirigée par un mâle alpha et une femelle alpha. Le couple alpha est généralement le seul à procréer. Ce type d'organisation se retrouve également chez d'autres canidés vivant en meutes, tels que les dholes (Cuon alpinus) et les lycaons (Lycaon pictus), respectivement chiens sauvages d'Asie et d'Afrique.

Le lien entre le loup et le chien domestique est assez controversé. Certains voient le loup comme l'ancêtre direct du chien, tandis que d'autres considèrent que cet ancêtre serait plutôt le chacal doré (Canis aureus). Actuellement le chien est considéré comme une sous-espèce de Canis lupus. En fait, les canidés sont une famille qui n'a évolué que récemment, et des croisements entre différentes espèces du type Canis peuvent encore se produire.

 

Signalement

Principales caractéristiques

Régime alimentaire

Les loups sont des carnivores. Dans le Grand Nord, les loups préfèrent manger des petits rongeurs, les lemmings, plutôt que les rennes, pourtant plus charnus. Ont-ils la flemme de les chasser? Nullement : les loups traquent les rongeurs parce qu'ils sont beaucoup plus gras que les rennes. Cette graisse stockée par l'organisme des loups les protège du froid.

 

Reproduction

Particularités

Origines

Il y a environ 55 millions d’années est apparu un mammifère avec des dents en partie conçues pour découper la viande, les carnassières. Au cours des 10 millions d’années qui suivirent, ces créatures se sont développées en grand nombre et sous des formes différentes. Une de ces espèces, appelée Miacis, ressemblait aux chiens d’aujourd’hui. L’espèce Miacis fait partie de la famille Miacidae, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de carnivores : les chiens, les chats, les ours, les belettes, les ratons laveurs, civettes, et hyènes.

Il y a trente à quarante millions d’années, l’espèce Miacis donna naissance à deux types de mammifères que l’on peut rattacher, grâce à deux séries de fossiles, au chien et à l’ours. L’ancêtre du chien, le Cynodictis, avait le même nombre de dents que le loup. Il était plus petit que ce dernier, mais son corps était long et flexible comme celui d’une belette ; ses pattes étaient d’une taille moyenne. Les 15 millions d’années qui suivirent virent le développement de la famille des ratons laveurs qui se démarqua pour continuer son évolution séparément.

Par la suite, il y a entre 15 et 30 millions d’années, la tendance s’accentua pour donner les caractéristiques du loup contemporain, du Cynodictis en passant par le Cynodesmus et le Tomarctus. La partie supérieure de la patte s’allongea, ainsi que les pattes qui devinrent plus compactes, l’empreinte intérieure devint plus atrophiée sur la patte arrière et plus réduite sur la patte avant ; la queue se raccourcit, et toutes ces proportions commencèrent à se rapprocher de celles des loups et des renards.

Le loup et le renard sont tous deux issus du Tomarctus et commencèrent à se développer séparément il y a environ 15 millions d’années. Bien que la taille du renard n’ait pas beaucoup évolué, le loup quant à lui, continua à grandir. Une autre espèce apparentée, le loup "noir" (Canis dirus) se démarqua également. Certains d’entre eux étaient bien plus grands que les loups d’aujourd’hui, mais ils ont disparu aujourd’hui. Depuis environ un ou deux millions d’années, le loup est pratiquement resté le même.

 

La meute : structure sociale du loup

Les loups vivent en meutes organisées selon une hiérarchie stricte dirigée par un couple de loups (nommé alpha). Généralement, la meute est une famille composée des deux parents et d’une ou plusieurs générations de louveteaux, ainsi s’établissent les liens de domination et de soumission (alpha -> bêta -> gamma -> …). À l’occasion, on verra apparaître un ou plusieurs loups oméga : ceux-ci sont les souffre-douleur de la meute et c’est vers eux que converge toute l’agressivité. Autour de cette structure s’organise la vie des loups : ainsi ils peuvent chasser en groupe mais aussi élever leur progéniture. Le chef a le privilège de décider la chasse et de se nourrir en premier sur les proies, c’est également lui qui ordonne la poursuite d’un intrus sur le territoire. Enfin, c’est lui seul qui se reproduit avec la louve alpha à la saison des amours (bien qu’il y ait des exceptions). Lorsqu’un alpha est trop vieux, c’est l’un de ses subalternes qui lui dispute la place de leader et la prend s’il réussit à le dominer.

La taille des meutes varie du simple couple à la douzaine d’individus (mais des cas rares de meute de plus de 30 loups ont été observés). Elle varie également selon la période de l’année : les principaux facteurs en sont la mortalité et les dispersions. En effet, certains loups décident de quitter la meute (comme les loups oméga) ou sont bannis après avoir échoué lors d’un conflit. Des tensions peuvent naître pour plusieurs raisons : quand la nourriture se fait rare et peu disponible (surtout à la fin de l’hiver), pour pouvoir s’accoupler (à la fin de l’automne) ou tout simplement pour dominer les autres loups. La plupart des loups quittent ainsi leur meute natale entre 9 et 36 mois. Une nouvelle meute se forme lorsque deux loups dispersants se rencontrent et disposent d’un territoire approprié (i.e. où la nourriture est accessible et suffisante) pour fonder une nouvelle famille.

Pour des animaux sociaux comme les loups, la vie en meute présente plusieurs avantages :

Communication

Entre les meutes

Le hurlement est sans doute le moyen de communication le plus connu du loup. Les loups hurlent — entre autres — pour se rassembler et maintenir une cohésion dans le groupe. Ces chants avertissent également les loups aux alentours de la présence de la meute, afin de prévenir contre les intrusions. Tout comme les gémissements, les hurlements sont composés de plusieurs harmoniques ce qui donne l'impression que la meute qui hurle est beaucoup plus nombreuse qu'elle ne l'est réellement. Il arrive parfois qu'un loup solitaire hurle pour se signaler à un conjoint potentiel. Chaque loup a une fréquence vocale qui lui est propre et qui le distingue des autres.

Un autre sens utilisé pour la communication externe chez le loup est l’odorat. Son nez dont les facultés sont bien plus poussées que chez l’homme permet de distinguer l’odeur de ses congénères. Il utilise ainsi des marquages au sol tel que l’urine ou les fèces (excréments). Ces marquages servent à délimiter son territoire, mais également à donner des renseignements sur lui-même tel que l’état sexuel (hormonal) des femelles pendant la période de reproduction.

 

Entre les individus au sein de la meute

Les loups utilisent tout un éventail de grognements, gémissements et brefs aboiements pour communiquer entre eux au sein de la meute que ce soit pour exprimer la peur, l'anxiété, la domination ou la soumission, la protestation ou encore pour jouer ou avertir la meute de la présence d'un intrus.

Les loups ajoutent à ces signaux sonores des signaux visuels, principalement par l’expression de leur visage, leur posture et les mouvements et la position de leur queue. Un loup dans un état agressif aura par exemple le regard fixe, les babines retroussés, les crocs apparents, se tiendra droit les poils du dos hérissés et la queue levée pour chercher à impressionner. Inversement, un loup en état de soumission se fera plus petit, le regard fuyant et les oreilles baissés, la queue entre les jambes. Le loup peut en cas de soumission passive, rouler sur le dos et exposer sa région génito-anale afin de montrer qu’il est le dominé à l’autre loup.

En plus des marquages au sol, l’odeur laissée par un loup s’il se roule sur la neige ou se frotte contre un arbre sera comme une « carte de visite ». Le loup sécrète de nombreuses substances odorantes : à la base des poils, des pattes, au niveau de la région génito-anale.

Il reste une part de mystère dans la communication chez le loup, notamment sur les fonctions exactes du hurlement bien que sa fonction première soit après le plaisir, la réaffirmation des liens qui unissent les loups du clan. La communication tactile (par exemple : le contact physique du museau du louveteau sur les lèvres d’un aîné pour régurgiter de la nourriture) et la communication gustative sont également encore peu étudiées.

 

Les sous-espèces du loup

Le loup s'est adapté de différentes manières, dans sa grande aire de répartition. Des sous-espèces ont vu le jour. Cette subdivision est cependant contestée par les spécialistes.

En Europe, tous les loups sont décrits comme des loups gris. Il existe cependant des différences considérables : en Italie et en Espagne, par exemple, les loups sont plus petits et plus roux, et surtout plus craintifs que les animaux vivant plus au nord.

Selon les références on trouve de 15 à 40 sous-espèces, cependant la tendance aujourd'hui est à réduire considérablement cette liste de sous-espèces en considérant qu'il s'agit dans la majorité des cas d'adaptations locales de l'espèce Canis lupus (notamment par les analyses et statistiques du taxonomiste Ron Nowak). On peut distinguer 2 groupes de sous-espèces : celles d'Amérique et celles d'Europe.

 

Sous-espèces d'Amérique

Loup aux États-Unis

Loup aux États-Unis

 

Loup du Mexique

Loup du Mexique

Sous-espèces d'Europe [modifier]

(note : Certaines espèces (*) ne sont pas reconnues par tous les taxonomistes)

Sous-espèces du loup rouge (Canis rufus)

Un loup rouge et son petit.

Un loup rouge et son petit.

Actuellement, son existence même fait débat pour savoir s'il faut le classer comme espèce distincte « Loup rouge » (Canis rufus), sous-espèce du loup gris (Canis lupus rufus), ou encore hybride entre loup et coyote (donc non rattaché à une espèce).

Les taxonomistes reconnaissant l'existence du loup rouge le classent en 3 sous-espèces :

Autres sous-espèces

Cette classification du chien et du dingo tend à s'imposer actuellement, en concurrence avec les anciennes dénomination qui étaient respectivement Canis familiaris et Canis familiaris dingo ou Canis dingo. Cela en fait des sous-espèces du loup.

 

Le loup dans l'histoire

Un dépouillement d’archive non exhaustif dans les registres paroissiaux menée par Jean-Marc Moriceau[1] dénombre plus de 1100 cas de prédation de l’homme par le loup, nettement distingués des décès suites à des morsures de loups enragés (plus de 400 à partir des mêmes sources), en France (territoire métropolitain actuel), entre les années 1580 et 1842. Les victimes sont en très grande majorité des enfants ou adolescents isolés. Cette prédation de l’homme, jugée inhabituelle par les contemporains eux-mêmes, pourrait être favorisée (selon l’auteur de l’étude) par les guerres et troubles politiques qui, en parsemant les campagnes de cadavres sans sépulture, développeraient chez une minorité de loups un goût pour la chair humaine. Bien que marginaux vis-à-vis de la mortalité sous l’Ancien régime, ces cas ont eu une grande répercussion sur la population et sur l’imaginaire collectif, nourrissant la peur et la haine du loup.

 

Le loup dans la culture

Poètes et naturalistes

Mitigé

Hostile

Favorable

Citations, proverbes, expressions

Les loups dans le folklore et la mythologie

 

Rémus et Romulus élevés par la louve du Capitole. La louve fut rajoutée bien après les jumeaux.

Rémus et Romulus élevés par la louve du Capitole. La louve fut rajoutée bien après les jumeaux.

Les relations entre les loups et les hommes sont toujours houleuses – comme on peut le constater chaque fois qu'une organisation de protection de la nature tente d'empêcher leur prolifération, ou d'en réintroduire dans leur habitat d'origine prétendu. La situation est la même pour les pays où le loup revient « naturellement », comme en France. Le folklore montre toujours le loup comme un prédateur sanguinaire, sauf dans quelques exceptions comme par exemples chez les Esquimaux et chez les Indiens. Voici quelques thèmes folkloriques au sujet du loup :


À la limite de l'histoire et du folklore :

Dans la « légende dorée »

 

Le loup dans les œuvres culturelles

Ci-dessous des œuvres culturelles dont le loup est un élément principal ou secondaire important.

Le loup dans la littérature

Fables

 

Gravure de Grandville illustrant la fable du Loup et du Chien

Gravure de Grandville illustrant la fable du Loup et du Chien

Poésie
Romans
Bande dessinée

Le loup au cinéma

Films
Documentaires
Dessins animés

Le loup en peinture et en sculpture

Le loup dans les œuvres musicales

² Ulver groupe norvégien .

 

Voir aussi

Notes et références

1.      ↑ Jean-Marc Moriceau, « Mythe ou réalité ? Les loups mangeurs d’hommes », L’Histoire, n°299, juin 2005, p. 64 à 69, ISSN 0182-2411

répartition : Canis lupus Linnaeus, 1758 (fr+en)

 

Bibliographie

Études générales

Chasse

 

Wikipedia

http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Loup&action=history

http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html