Loup
Loup gris Canis lupus.
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Caniformia
Famille Canidae
Genre Canis
Nom binominal Canis lupus
Linnaeus, 1758
Canis lupus
Canis lupus
Canis lupus arctos
Le loup, ou loup gris (Canis lupus) est un mammifère de la
famille des canidés, et un parent proche du chien domestique.
La femelle du loup est la louve, son petit est le louveteau.
Le loup hurle.
Les loups étaient jadis très répandus dans tout l'hémisphère Nord, mais leur
population a été décimée, par la chasse d'une part, mais également suite à l'occupation
de leur habitat par l'homme. On peut même parler d'extermination dans la
seconde moitié du XIXe siècle
en Europe occidentale, après les travaux de Pasteur faisant du loup le
principal vecteur sauvage de la rage. De fortes récompenses étaient attribuées
aux chasseurs abattant des loups, et des cadavres de bêtes empoisonnées à la
strychnine étaient déposés sur leurs lieux de passage.
Les loups sont des prédateurs, vivant et chassant en meutes organisées,
selon une hiérarchie sociale stricte. La meute est dirigée par un mâle alpha
et une femelle alpha. Le couple alpha est généralement le seul à
procréer. Ce type d'organisation se retrouve également chez d'autres canidés
vivant en meutes, tels que les dholes (Cuon alpinus) et les lycaons (Lycaon
pictus), respectivement chiens sauvages d'Asie et d'Afrique.
Le lien entre le loup et le chien domestique est assez controversé. Certains
voient le loup comme l'ancêtre direct du chien, tandis que d'autres considèrent
que cet ancêtre serait plutôt le chacal doré (Canis aureus).
Actuellement le chien est considéré comme une sous-espèce de Canis lupus.
En fait, les canidés sont une famille qui n'a évolué que récemment, et des
croisements entre différentes espèces du type Canis peuvent encore se
produire.
Signalement
Principales caractéristiques
- Poids : 12-80 kg, en
fonction de la sous-espèce et de l’individu.
- Taille du corps :
100-150 cm, queue : 31-51 cm, hauteur au garrot : 60-95 cm.
- Coloration : Le plus
souvent un mélange de beige et d’anthracite, mais aussi noir, blanc ou
fauve. Poils du dos beiges avec la pointe noire, formant une sorte de
légère crinière. On ne trouve pas de poils complètement noirs. En
revanche, on observe souvent sur les pattes avant une ligne nettement plus
sombre.
- Chromosomes : 76, comme
le chien
- Dentition : 42 dents
(32 chez le louveteau, dentition définitive à 7 mois)
- Répartition : Europe,
Amérique du Nord, Asie, Proche et Moyen-Orient
- Cri du loup : Le
hurlement
-
Régime alimentaire
Les loups sont des carnivores. Dans le Grand Nord, les loups préfèrent
manger des petits rongeurs, les lemmings, plutôt que les rennes, pourtant plus
charnus. Ont-ils la flemme de les chasser? Nullement : les loups traquent
les rongeurs parce qu'ils sont beaucoup plus gras que les rennes. Cette graisse
stockée par l'organisme des loups les protège du froid.
Reproduction
- Maturité sexuelle : à
3 ans pour le loup et de 2 ans pour la louve
- Longévité : 5-10 ans,
jusqu’à 17 ans en captivité
- Saison des amours : De
janvier à mars selon les régions
- Gestation : 61-63
jours, 5 paires de mamelles
- Mise bas : De mars à
juin selon les régions
- Nombre de jeunes : 3-8
par portée
- Poids à la naissance :
300-500 g
-
Particularités
- Pression de la
morsure : 150 kg/cm² (75kg/cm² chez un gros chien)
- Distance parcourue /
nuit : jusqu’à 60 km (record prouvé: 190 km)
- Vitesse de pointe :
45 à 50 km/h
- Natation : Bon nageur
- Odorat : Peut
détecter un animal à 270 m contre le vent
- Angle de vision :
250° (180° chez l’homme)
- Audition : jusqu’à 40
kHz (20 kHz chez l’homme). Peut entendre d’autres loups hurler jusqu’à une
distance de 6,4 - 9,6 km
- Fréquence des battements
cardiaques : 90 pulsations par minute, jusqu’à 200 lors d’efforts
importants.
- Fréquence
respiratoire : 15-20/minute, jusqu’à 100 lorsque le loup halète.
-
Origines
Il y a environ 55 millions d’années est apparu un mammifère avec des dents
en partie conçues pour découper la viande, les carnassières. Au cours des 10
millions d’années qui suivirent, ces créatures se sont développées en grand
nombre et sous des formes différentes. Une de ces espèces, appelée Miacis,
ressemblait aux chiens d’aujourd’hui. L’espèce Miacis fait partie de la famille
Miacidae, de laquelle sont issues toutes les familles actuelles de
carnivores : les chiens, les chats, les ours, les belettes, les ratons laveurs,
civettes, et hyènes.
Il y a trente à quarante millions d’années, l’espèce Miacis donna naissance
à deux types de mammifères que l’on peut rattacher, grâce à deux séries de
fossiles, au chien et à l’ours. L’ancêtre du chien, le Cynodictis, avait le même
nombre de dents que le loup. Il était plus petit que ce dernier, mais son corps
était long et flexible comme celui d’une belette ; ses pattes étaient
d’une taille moyenne. Les 15 millions d’années qui suivirent virent le
développement de la famille des ratons laveurs qui se démarqua pour continuer
son évolution séparément.
Par la suite, il y a entre 15 et 30 millions d’années, la tendance
s’accentua pour donner les caractéristiques du loup contemporain, du Cynodictis
en passant par le Cynodesmus et le Tomarctus. La partie supérieure de la patte
s’allongea, ainsi que les pattes qui devinrent plus compactes, l’empreinte
intérieure devint plus atrophiée sur la patte arrière et plus réduite sur la
patte avant ; la queue se raccourcit, et toutes ces proportions
commencèrent à se rapprocher de celles des loups et des renards.
Le loup et le renard sont tous deux issus du Tomarctus et commencèrent à se
développer séparément il y a environ 15 millions d’années. Bien que la taille
du renard n’ait pas beaucoup évolué, le loup quant à lui, continua à grandir.
Une autre espèce apparentée, le loup "noir" (Canis dirus) se
démarqua également. Certains d’entre eux étaient bien plus grands que les loups
d’aujourd’hui, mais ils ont disparu aujourd’hui. Depuis environ un ou deux
millions d’années, le loup est pratiquement resté le même.
La meute : structure sociale du loup
Les loups vivent en meutes organisées selon une hiérarchie stricte dirigée
par un couple de loups (nommé alpha). Généralement, la meute est une famille
composée des deux parents et d’une ou plusieurs générations de louveteaux,
ainsi s’établissent les liens de domination et de soumission (alpha -> bêta
-> gamma -> …). À l’occasion, on verra apparaître un ou plusieurs loups
oméga : ceux-ci sont les souffre-douleur de la meute et c’est vers eux que
converge toute l’agressivité. Autour de cette structure s’organise la vie des
loups : ainsi ils peuvent chasser en groupe mais aussi élever leur
progéniture. Le chef a le privilège de décider la chasse et de se nourrir en
premier sur les proies, c’est également lui qui ordonne la poursuite d’un
intrus sur le territoire. Enfin, c’est lui seul qui se reproduit avec la louve
alpha à la saison des amours (bien qu’il y ait des exceptions). Lorsqu’un alpha
est trop vieux, c’est l’un de ses subalternes qui lui dispute la place de
leader et la prend s’il réussit à le dominer.
La taille des meutes varie du simple couple à la douzaine d’individus (mais
des cas rares de meute de plus de 30 loups ont été observés). Elle varie également
selon la période de l’année : les principaux facteurs en sont la mortalité
et les dispersions. En effet, certains loups décident de quitter la meute
(comme les loups oméga) ou sont bannis après avoir échoué lors d’un conflit.
Des tensions peuvent naître pour plusieurs raisons : quand la nourriture
se fait rare et peu disponible (surtout à la fin de l’hiver), pour pouvoir
s’accoupler (à la fin de l’automne) ou tout simplement pour dominer les autres
loups. La plupart des loups quittent ainsi leur meute natale entre 9 et 36
mois. Une nouvelle meute se forme lorsque deux loups dispersants se rencontrent
et disposent d’un territoire approprié (i.e. où la nourriture est accessible et
suffisante) pour fonder une nouvelle famille.
Pour des animaux sociaux comme les loups, la vie en meute présente plusieurs
avantages :
- La possibilité d’attaquer
des animaux plus grands qu’eux, ainsi la chasse est plus efficace pour
moins d’efforts
- Les réserves sont mieux
gérées (moins de surplus abandonné aux concurrents lorsque plus de bouches
sont à nourrir).
- La protection des
louveteaux, leur éducation et l’initiation aux rudiments de la chasse - la
meute est une véritable nurserie où chaque membre prend soin des enfants.
- Le fait que seul le couple
alpha se reproduise empêche la prolifération de loups sur un territoire,
de plus les loups ne se reproduisent pas chaque année si la nourriture
fait vraiment défaut.
-
Communication
Entre les meutes
Le hurlement est sans doute le moyen de communication le plus connu du loup.
Les loups hurlent — entre autres — pour se rassembler et maintenir une cohésion
dans le groupe. Ces chants avertissent également les loups aux alentours de la
présence de la meute, afin de prévenir contre les intrusions. Tout comme les
gémissements, les hurlements sont composés de plusieurs harmoniques ce qui
donne l'impression que la meute qui hurle est beaucoup plus nombreuse qu'elle
ne l'est réellement. Il arrive parfois qu'un loup solitaire hurle pour se
signaler à un conjoint potentiel. Chaque loup a une fréquence vocale qui lui
est propre et qui le distingue des autres.
Un autre sens utilisé pour la communication externe chez le loup est
l’odorat. Son nez dont les facultés sont bien plus poussées que chez l’homme
permet de distinguer l’odeur de ses congénères. Il utilise ainsi des marquages
au sol tel que l’urine ou les fèces (excréments). Ces marquages servent à
délimiter son territoire, mais également à donner des renseignements sur
lui-même tel que l’état sexuel (hormonal) des femelles pendant la période de reproduction.
Entre les individus au sein de la meute
Les loups utilisent tout un éventail de grognements, gémissements et brefs
aboiements pour communiquer entre eux au sein de la meute que ce soit pour
exprimer la peur, l'anxiété, la domination ou la soumission, la protestation ou
encore pour jouer ou avertir la meute de la présence d'un intrus.
Les loups ajoutent à ces signaux sonores des signaux visuels, principalement
par l’expression de leur visage, leur posture et les mouvements et la position
de leur queue. Un loup dans un état agressif aura par exemple le regard fixe,
les babines retroussés, les crocs apparents, se tiendra droit les poils du dos
hérissés et la queue levée pour chercher à impressionner. Inversement, un loup
en état de soumission se fera plus petit, le regard fuyant et les oreilles
baissés, la queue entre les jambes. Le loup peut en cas de soumission passive,
rouler sur le dos et exposer sa région génito-anale afin de montrer qu’il est
le dominé à l’autre loup.
En plus des marquages au sol, l’odeur laissée par un loup s’il se roule sur
la neige ou se frotte contre un arbre sera comme une « carte de
visite ». Le loup sécrète de nombreuses substances odorantes : à la
base des poils, des pattes, au niveau de la région génito-anale.
Il reste une part de mystère dans la communication chez le loup, notamment
sur les fonctions exactes du hurlement bien que sa fonction première soit après
le plaisir, la réaffirmation des liens qui unissent les loups du clan. La
communication tactile (par exemple : le contact physique du museau du
louveteau sur les lèvres d’un aîné pour régurgiter de la nourriture) et la
communication gustative sont également encore peu étudiées.
Les sous-espèces du loup
Le loup s'est adapté de différentes manières, dans sa grande aire de
répartition. Des sous-espèces ont vu le jour. Cette subdivision est cependant
contestée par les spécialistes.
En Europe, tous les loups sont décrits comme des loups gris. Il existe
cependant des différences considérables : en Italie et en Espagne, par
exemple, les loups sont plus petits et plus roux, et surtout plus craintifs que
les animaux vivant plus au nord.
Selon les références on trouve de 15 à 40 sous-espèces, cependant la
tendance aujourd'hui est à réduire considérablement cette liste de sous-espèces
en considérant qu'il s'agit dans la majorité des cas d'adaptations locales de
l'espèce Canis lupus (notamment par les analyses et statistiques du
taxonomiste Ron Nowak). On peut distinguer 2 groupes de sous-espèces :
celles d'Amérique et celles d'Europe.
Sous-espèces d'Amérique
Loup aux États-Unis
Loup du Mexique
- Loup d'Alberta, Canis
lupus occidentalis (regroupe
- le loup de
Colombie : Canis lupus columbianus
- le loup des
prairies : Canis lupus griseoalbum
- le loup de
Mackenzie : Canis lupus mackenzii
- le loup
d’Alaska : Canis lupus pambasileus
- le loup de la
Toundra : Canis lupus tundrarum
- le loup de la
péninsule de Kenai : Canis lupus alces (éteint))
- Loup des Grandes Plaines, Canis
lupus nubilus (regroupe
- le loup de
Vancouver : Canis lupus crassodon
- le loup de
l’Hudson : Canis lupus hudsonicus
- le loup des
Rocheuses septentrionales : Canis lupus irremotus
- le loup du
Labrador : Canis lupus labradorius
- le loup de
l’archipel Alexandre : Canis lupus ligoni
- le loup de la Terre
de Baffin : Canis lupus manningi
- le loup de
Terre-Neuve : Canis lupus beothucus (éteint)
- le loup
d'Oregon : Canis lupus fuscus (éteint)
- le loup
Mongollon : Canis lupus mongollonensis (éteint)
- le loup du
Texas : Canis lupus monstrabilis (éteint)
- le loup des
bisons : Canis lupus nubilus (éteint)
- le loup des
Rocheuses méridionales : Canis lupus youngi (éteint)).
- Loup du Canada, Canis
lupus lycaon
- Loup arctique, Canis
lupus arctos (regroupe
- le loup du
Groenland : Canis lupus orion
- le loup de Terre
Victoria : Canis lupus bernardi (éteint)).
- Loup du Mexique, Canis
lupus baileyi
Sous-espèces d'Europe [modifier]
- Loup gris commun, Canis
lupus lupus (regroupe
- le loup des
steppes : Canis lupus campestris
- le loup de
Mongolie : Canis lupus chanco / Canis lupus laniger
- le loup du désert
d'Asie : Canis lupus desertorum)
- Loup de Sibérie, Canis
lupus albus
- Loup des Indes, Canis
lupus pallipes
- Loup d’Arabie, Canis
lupus arabs (rattaché parfois à une autre sous-espèce)
- Loup du Caucase, Canis
lupus cubanensis *
- Loup d’Italie, Canis
lupus italicus *
- Loup de Russie, Canis
lupus communis *
- Loup de Yougoslavie, Canis
lupus kurjak *
- Loup d’Espagne, Canis
lupus signatus *
- Loup d’Honshu, Canis
lupus hodophilax (éteint)
- Loup d’Hokkaido, Canis
lupus hattai (ex Canis lupus rex) (éteint)
- Loup de Murcie, Canis
lupus deitanus * (éteint)
- Loup austro-hongrois, Canis
lupus minor (éteint)
(note : Certaines espèces (*) ne sont pas reconnues par tous les
taxonomistes)
Sous-espèces du loup rouge (Canis rufus)
Un loup rouge et son petit.
Actuellement, son existence même fait débat pour savoir s'il faut le classer
comme espèce distincte « Loup rouge » (Canis rufus), sous-espèce du
loup gris (Canis lupus rufus), ou encore hybride entre loup et coyote (donc non
rattaché à une espèce).
Les taxonomistes reconnaissant l'existence du loup rouge le classent en 3
sous-espèces :
- Canis rufus rufus,
(quasiment éteint, présent en captivité ou réintroduit)
- Canis rufus gregoryi,
(éteint, probablement présent dans les populations captives ou
réintroduites)
- Canis rufus floridanus
(éteint)
Autres sous-espèces
- Chien domestique Canis
lupus familiaris
- Dingo (Australie) Canis
lupus dingo
Cette classification du chien et du dingo tend à s'imposer actuellement, en
concurrence avec les anciennes dénomination qui étaient respectivement Canis
familiaris et Canis familiaris dingo ou Canis dingo. Cela en fait des
sous-espèces du loup.
Le loup dans l'histoire
Un dépouillement d’archive non exhaustif dans les registres paroissiaux
menée par Jean-Marc Moriceau[1] dénombre plus de 1100 cas de prédation
de l’homme par le loup, nettement distingués des décès suites à des morsures de
loups enragés (plus de 400 à partir des mêmes sources), en France (territoire
métropolitain actuel), entre les années 1580 et 1842. Les victimes sont en très
grande majorité des enfants ou adolescents isolés. Cette prédation de l’homme,
jugée inhabituelle par les contemporains eux-mêmes, pourrait être favorisée
(selon l’auteur de l’étude) par les guerres et troubles politiques qui, en
parsemant les campagnes de cadavres sans sépulture, développeraient chez une
minorité de loups un goût pour la chair humaine. Bien que marginaux vis-à-vis
de la mortalité sous l’Ancien régime, ces cas ont eu une grande répercussion
sur la population et sur l’imaginaire collectif, nourrissant la peur et la
haine du loup.
Le loup dans la culture
Poètes et naturalistes
Mitigé
- La Fontaine :
« Il n'y a rien de bon dans cet animal, que sa peau » dans la
fable Le Loup et le chien.
Hostile
- Buffon :
« Désagréable en tout, la mine basse, l'aspect sauvage, la voix
effrayante, l'odeur insupportable, le naturel pervers, les mœurs féroces,
il est odieux, nuisible de son vivant, inutile après sa mort ».
Favorable
- Alfred de Vigny :
« Ah ! Je t'ai bien compris, sauvage voyageur, / Et ton dernier
regard m'est allé jusqu'au cœur ! » (La Mort du loup) (Il
s'agit en fait de loup cervier, vieux nom du lynx)
- Paul-Émile Victor :
« Nous n'avions pour eux aucune haine. Ils faisaient métier de loups
comme nous faisions métier d'hommes. Ils étaient créatures de Dieu. Comme
nous. Ils étaient nés prédateurs. Comme l'homme. Mais ils étaient restés
prédateurs, alors que l'homme était devenu destructeur. »
-
Citations, proverbes, expressions
- À chair de loup, dent
de chien.
- À Rome, le loup laissa
des poils, mais rien de ses coutumes.
- À trop crier au loup,
on n’est plus entendu quand il vient.
- Avoir vu le loup
- Bête est la brebis qui
se confesse au loup.
- Brebis comptées, le
loup les mange quand même.
- Ce que le loup fait à
la louve lui plaît.
- C’est signe de bien
mauvais temps quand un loup mange l’autre.
- Coupable on non, on
accuse le loup.
- Entre chien et loup.
- Il faut marier le loup
pour le dompter.
- Jamais louve ne fit
d’agneaux.
- La lune est à l’abri
des loups.
- La faim fait sortir le
loup du bois.
- Le loup apprivoisé
rêve toujours de la forêt.
- Le loup mourra dans sa
peau.
- Le loup perd ses
dents, mais pas la mémoire.
- Le loup perd des poils
mais jamais du vice.
- Le même jour a vu
naître le peuple des loups et celui des moutons.
- Le parrain du loup
doit avoir un chien sous son manteau.
- Les loups ne se
mangent pas entre eux.
- L’homme est un loup
pour l'homme, sentence généralement attribuée à Thomas Hobbes, Le
Léviathan, 1660. (À l’état de nature, caractérisé par l’absence d’État
souverain, chaque homme représente un grand danger pour l’autre, car tous
ont la même capacité à infliger la mort). En fait son auteur est Plaute,
qui a été repris par Montaigne, puis par Hobbes.
- Même au loup le plus
maudit le poil luit.
- Pendant que le chien
chie, le loup s’en va.
- Pendant que le
prédicateur prêchait l’évangile, le loup songeait à l’agneau.
- Quand le loup est
pris, tous les chiens lui lardent les fesses.
- Quand on parle du
loup, on en voit la queue.
- Qui se fait brebis, le
loup le mange.
- Race de
louveteaux : le meilleur ne vaut rien.
- Le loup vit comme nous
avons jamais vécu
- Une faim de loup
-
Les loups dans le folklore et la mythologie
Rémus et Romulus élevés par la louve du Capitole. La louve
fut rajoutée bien après les jumeaux.
Les relations entre les loups et les hommes sont toujours houleuses – comme
on peut le constater chaque fois qu'une organisation de protection de la nature
tente d'empêcher leur prolifération, ou d'en réintroduire dans leur habitat
d'origine prétendu. La situation est la même pour les pays où le loup revient
« naturellement », comme en France. Le folklore montre toujours le
loup comme un prédateur sanguinaire, sauf dans quelques exceptions comme par
exemples chez les Esquimaux et chez les Indiens. Voici quelques thèmes
folkloriques au sujet du loup :
- Le Petit Chaperon Rouge
et Le Petit Poucet, tirés des Contes de ma mère l'Oye (1697) de Charles
Perrault
- La légende de Romulus et
Remus (fondation de Rome)
- Les histoires d'enfants
sauvages élevés par des loups
- Les loups-garous
- Légende Inuit
À la limite de l'histoire et du folklore :
Dans la « légende dorée »
- Le loup de Gubbio amadoué
par Saint François
Le loup dans les œuvres culturelles
Ci-dessous des œuvres culturelles dont le loup est un élément principal ou
secondaire important.
Le loup dans la littérature
Fables
Gravure de Grandville illustrant la fable du Loup et du
Chien
- Jean de La Fontaine,
fables :
Le Loup et l’agneau | Le Loup et le chien | Le Loup
plaidant contre le renard par-devant la singe | Le Loup devenu
berger | Le Loup et la cigogne | Le Loup et les brebis |
Le Loup et le chien maigre
-
Poésie
- Alfred de Vigny, La
mort du loup (poésie)
-
Romans
- Alexandre Dumas, Le
meneur de loups, 1857
- George Sand, Légendes
rustiques, 1858
- Erckmann-Chatrian, Hugues-le-Loup,
1859
- Le Livre de la jungle,
Rudyard Kipling, 1894. Histoire d’un enfant, Moogli, recueilli et élevé
par des loups ;
- Croc Blanc, Jack
London, 1903
- Boris Vian, Le
Loup-garou,
- Marie la louve,
Claude Seignolle, 1947 - Le Gâlou, 1960
- Michel Bataille, L’Arbre
de Noël, Pocket 1986
- Fred Vargas, L’homme à
l'envers, Magnard, 2003. Thriller dont l'action se situe dans le
Mercantour (Alpes du Sud)
- Henri Lœvenbruck, La
Moïra, J’ai Lu (collection fantasy), 2003
- Robin Hobb, L’Assassin
royal, J’ai Lu (collection fantasy), 2005
- Hélène Grimaud, Variations
sauvages, Pocket, 2004. Pianiste classique de renommée internationale,
personnalité d'exception, d'origine française qui vit avec et pour les
loups. Le livre est riche en documentation et histoires de loup.
- Michel Folco, Un loup
est un loup, 1995
-
Bande dessinée
- Au loup !,
album de F'murr
- lova, deux tomes
disponibles en intégrale, album de Jean-Claude Servais
- légende, de Swolf
- Rogon le leu, de
Chabert (le dessinateur) et de Convard (le scénariste)
- le reveil du dieu
chien, manga de Masaya HOKAZONO
-
Le loup au cinéma
Films
- Le Loup des Malveneur,
film de Guillaume Radot, 1942
- Le Miracle des loups,
film d’André Hunebelle, 1961
- L’Arbre de Noël,
film de Terence Young (d'après Michel Bataille), 1969
- L’Enfant sauvage,
de François Truffaut, 1970
- La Tuile aux loups,
téléfilm de Jacques Ertaud, 1972. Dans un petit village de Lozère, dans
les années 1980, il existe sur le toit de l’église une tuile qui a la
particularité de siffler quand un loup approche du village. Mais excepté
quelques anciens, personne n’a depuis longtemps entendu cette tuile
siffler, lorsque un jour d’hiver, le sifflement oublié se produit...
- Croc-Blanc (d'après
Jack London), film de Lucio Fulci, 1974
- Un homme parmi les
loups, film de Carroll Ballard, 1983
- Danse avec les loups,
de Kevin Costner, 1990
- Croc-Blanc, de
Randal Kleiser, d’après le roman de Jack London, 1991
- La Bête du Gévaudan,
téléfilm de Patrick Volson, 2001
- Le Pacte des loups
est un film d'action français réalisé en 2001 par Christophe Gans, une
revisite du thème de la bête du Gévaudan — qui n'était pas un loup géant.
-
Documentaires
- Lobo Walt Disney,
réalisé dans les années 1960.
- La revanche des loups,
réalisé pour National Geographic.
- L’épopée des loups du
Yellowstone, réalisé pour National Geographic.
- Imax: Loups (1999),
documentaire canadien réalisé par David Douglas (durée : 40 min).
- Il parle avec les loups
(2001), documentaire canadien réalisé par Carlos Ferrand (durée : 52
min).
-
Dessins animés
- Les Trois petits
cochons, adaptation du conte folklorique en dessin animé de Walt
Disney, 1933
- Le Livre de la Jungle,
dessin animé de Walt Disney ;
- Le Petit Chaperon
Rouge, dessin animé de Walt Disney
- Dans l'œuvre de Tex
Avery, le loup mondain est omniprésent.
- Pierre et le loup,
dessin animé français réalisé en 1995 par Michel Jaffrenou (durée 26 min).
- L’Œil du loup,
dessin animé français réalisé en 1997 par Hoël Caouissin (durée 26 min).
- Loulou et autres loups,
cinq films d'animation réalisés en 2003 sur un même thème, le loup (Loulou,
Marie K et le loup, Micro loup, T’es où mère-grand ?
et Pour faire le portrait d’un loup).
- Wolf's Rain (ウルフズ・レイン),
est un anime japonais en 26 épisodes et 4 OAV , diffusé pour la première
fois au Japon le 26 janvier 2003.
-
Le loup en peinture et en sculpture
- Le Loup d'Agubbio
peint en 1877 par Luc-Olivier Merson, exposé au Palais des Beaux-Arts de
Lille
- La louve romaine
allaitant Rémus et Romulus, sculpture antique
-
Le loup dans les œuvres musicales
- Pierre et le Loup,
conte musical de Serge Prokofiev.
- Les loups sont entrés
dans Paris, chanson de Serge Reggiani > texte.
- Le loup, la biche et
le chevalier, chanson de Henri Salvador, paroles de Maurice Pon,
musique de Henri Salvador > texte.
- La louve, chanson
(1974) de Michèle Torr, paroles et musique de J.Albertini, S.Garcia,
O.Toussaint > texte.
- Cœur de loup,
chanson (1989) de Philippe Lafontaine, paroles de Philippe Lafontaine et
D'Oultremont, musique de Philippe Lafontaine > texte.
- Loup de terre,
chanson de Jacques Yvart, paroles de Boris Bergman > texte.
² Ulver groupe norvégien .
Voir aussi
- domestication du chien
- Parc à loups du Gévaudan
-
Notes et références
1. ↑ Jean-Marc Moriceau, « Mythe ou
réalité ? Les loups mangeurs d’hommes », L’Histoire, n°299,
juin 2005, p. 64 à 69, ISSN 0182-2411
- Référence ITIS : Canis
lupus Linnaeus, 1758 (en)
- Référence IUCN : Canis
lupus Linnaeus, 1758 (en)
- Référence CITES :
espèce Canis lupus Linnaeus, 1758 (fr+en)
(sur le site de l'UNEP-WCMC)
répartition :
Canis lupus Linnaeus, 1758 (fr+en)
Bibliographie
Études générales
- Henri Oudin, Du loup
et de ses races ou variétés, L. Loups Mauduyt, 1851
- Eugène Rolland, Faune
populaire de France, réédition Maisonneuve et Larose, 1967
- Daniel Bernard, L’homme
et le loup, Berger-Levrault, 1981
- G. Carbone, La peur du
loup, Gallimard, 1981
- C. et G. Ragache, Les
loups en France, Aubier, 1981
- L. Bour, Loup y
es-tu ?, Gallimard, 1986
- Gérard Ménatory, La
vie des loups, Stock, 1990
- Gérard Ménatory, Les
loups, Payot-Lausanne, 1995
- Gérard Ménatory, La
vie des loups : du mythe à la réalité, Hachette, 2000
- Daniel Bernard "des
loups et des hommes ", de Borée, 2000.
- La fin des loups en
Bas-Berry. XIX°- XX° siècles. (Histoire et tradition populaire). Préface
du Professeur Maurice Agulhon. Professeur à Paris I -Sorbonne et au
Collège de France. 1° édition, Imp. Badel, Châteauroux, 1977. 2° édition,
Imp. Badel, Châteauroux, 1979. 3 ° édition, La Simarre, Joué-lès-Tours,
1991.
Chasse
- Jean de Clamorgan, La
chasse du loup, nécessaire à la maison rustique en laquelle est contenue
la nature des Loups, & la manière de les prendre, tant par chiens,
filets, pieges, qu'autres instruments: le tout enrichy de plusieurs figures
& pourtraicts representez après le naturel, édition pour Jacques
du Puis, Lyon, 1561
- Louis Gruau, Nouvelle
invention de chasse. Pour prendre et oster les loups de la France :
comme les tables le demonstrent, avec trois discours aux Pastoureaux
François, Pierre Chevalier, Paris, 1613
- Louis Gruau, Nouvelle
Invention de Chasse pour prendre et oster les Loups de la France,
Librairie des Bibliophiles, Paris, 1888
Wikipedia
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