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Chili

 

Histoire

 

Période précolombienne

Diverses recherches montrent que les premières populations ayant habité le pays seraient arrivées vers 35 000 ans av J-C, période du Pléistocène pour le site préhistorique de "Monte Verde I" et vers 15 000 ans av J-C pour le site de "Monte Verde II" (fin du Pléistocène et début de l’Holocène (vers la fin du paléolithique supérieur). Le Chili préhispanique était peuplé par divers peuples amérindiens qui s’étaient installés à la fois dans la cordillère des Andes et sur la côte. Dans la zone nord du pays, les Aymaras et les Atacaméniens commencèrent vers le XIe siècle de notre ère à cultiver la terre à la façon des Incas (culture en terrasse à flanc de montagne avec diverses canalisations). Au XVe siècle, les Incas ont pris possession du territoire de l’actuel Chili jusqu’au fleuve Maule. Au sud de l’Aconcagua, des communautés semi-nomades comme les Mapuches étaient installées. Dans la zone australe du pays, divers peuples amérindiens ont vécu comme les Chomos, les Tamanas, Alacafuches et Onas. Dans l’île de Pâques se développa une culture polynésienne éteinte de nos jours.

Côté Pacifique, différentes cultures et peuples coexistaient : Aymaras, Changos, Chinchorros, Atacameños, Diaguitas dans le nord ; les Picunches, Mapuches, Huilliches, Chonos dans la région centrale et sud ; et les Onas, Yaganes et Alacalufes dans la Patagonie et la Terre de Feu. Les Mapuches ont formé la communauté la plus nombreuse.

Colonisation hispanique

 

Palais présidentiel de la Moneda, construit de 1776-1817

Palais présidentiel de la Moneda, construit de 1776-1817

En 1520, Fernand de Magellan est le premier explorateur européen à mettre pied sur le territoire de l’actuel Chili après avoir découvert le détroit qui porte actuellement son nom. En 1535, les conquistadores espagnols tentent de conquérir le territoire de la valle de Chile en combattant les Incas. L’expédition de Diego de Almagro est un échec. Celle de Pedro de Valdivia effectuée en 1536 est plus convaincante. Valdivia fonde une série de villages comme Santiago du Nouveau Extrême[3] le 12 février 1541 ou Valdivia en 1545[4].

Valdivia commence une laborieuse campagne militaire contre les populations indigènes des Mapuches. C’est la guerre d’Arauco qu’Alonso de Ercilla relate avec passion dans son œuvre La Araucana (en 1576). Pedro de Valdivia meurt en 1553 à la suite d’une insurrection des amérindiens mapuches. Les principales invasions des amérindiens du sud du Chili interviennent de 1598 à 1655.

En 1683, l’esclavage est aboli et cela permet d’établir des relations plus sereines entre les colons et les mapuches. Par la suite, divers affrontements ont lieu jusque vers le milieu du XIXe siècle pour la possession de terres les plus australes. Durant une longue période, le fleuve Biobio marque la frontière entre le gouvernement colonial et les tribus amérindiennes.

La capitainerie générale du Chili (également connue sous le nom de Reino de Chile) est à l’époque une des colonies les plus australes de l’empire espagnol. Du fait de sa position géographique, c’est une colonie stratégique, protégeant le détroit de Magellan et une colonie économique dont les ressources naturelles étaient extraites pour le compte de la vice-royauté du Pérou.

Indépendance et gains territoriaux

Le 18 septembre 1810, un groupe de Créoles profite des invasions napoléoniennes en Espagne pour initier un processus d’autodétermination et constituer une junte.

Bernardo O’Higgins, premier dictateur du Chili 1817-1823.

Bernardo O’Higgins, premier dictateur du Chili 1817-1823.

Commence ainsi une période connue sous le nom de Patrie ancienne, qui va durer jusqu’au désastre de Rancagua en 1814, quand les troupes royalistes reprennent le contrôle du territoire. Les troupes indépendantistes comptant 6 514 soldats se réfugient alors à Mendoza, unissant leurs forces aux troupes de la province d’Argentine qui comptaient 2 600 soldats, formant ainsi l’armée des Andes. Cette dernière libère le Chili après la bataille de Chacabuco, le 12 février 1817. L’année suivante, l’indépendance du Chili est déclarée et le pays est placé sous l’autorité de Bernardo O’Higgins[5].

Celui-ci entame des réformes qui provoquent un mécontentement de l’aristocratie, ce qui l’oblige à abdiquer en 1823. Durant dix ans, le Chili est soumis à une série de réformes qui tentent de donner une organisation au pays. Après une série de victoires des conservateurs, avec la révolution de 1829, une période de stabilité commence. Elle est appelée République conservatrice. Le Ministre Diego Portales est alors le principal protagoniste de l’organisation du pays grâce à la Constitution de 1833.

Gains territoriaux chiliens dans le désert d’Atacama aux XIXè et début du XXè siècles.

Peu à peu, le pays commence à étendre son influence sur le continent et s’étend tant au Nord qu’au Sud. L’économie commence à décoller avec la découverte de minerais de Chañarcillo et la croissance des échanges commerciaux au travers du port de Valparaiso. Cela amène à un conflit pour le contrôle maritime du Pacifique avec le Pérou. La formation de la Confédération péruvienne et bolivienne est considérée comme une menace pour la stabilité du Chili. Ainsi, Portales déclare la guerre qui se termine avec la victoire de la bataille de Yungay en 1839 et la dissolution de la Confédération. Au même moment, le pays tente de prendre le contrôle des régions australes. Il étend son territoire en Araucanie et colonise Llanquihue,Osorno, Valdivia en faisant venir des colons allemands. La région de Magellan est incorporée en 1843 et la zone d’Antofagasta commence à être habitée.

Après trente ans de gouvernement conservateur (1831-1861) commence une période où le parti libéral (la gauche, au sens anglophone du terme) prend possession du pouvoir. À ce moment-là, la croissance économique est exponentielle, grâce à l’exploitation du salpêtre dans la zone d’Antofagasta. Cette richesse provoque la colère de la Bolivie qui réclame la possession du territoire. Même avec la signature de plusieurs traités en 1866 et 1871, les deux pays ne trouvent pas de solution. Ainsi, le 14 février 1879, le Chili prend possession du port d’Antogasta, déclarant la guerre à la Bolivie.

Guerre du Pacifique : Combat Naval de Iquique, le 21 mai 1879.

Guerre du Pacifique : Combat Naval de Iquique, le 21 mai 1879.

Le Pérou, quant à lui, a préalablement signé un pacte secret avec la Bolivie en cas de conflit avec le Chili. La guerre du Pacifique commence. Elle se termine avec la bataille de Huamachuco le 10 juillet 1883 et la victoire du Chili. Après ce conflit, le Chili prend possession des zones d’Antofagasta et des provinces de Tarapacá, Arica et Tacna (cette dernière est restituée au Pérou en 1929)[6]. Le pays résout par la même occasion le problème de frontière avec l’Argentine en cédant une grande partie de la Patagonie et la Puna de Atacama. Enfin, dans le sud du territoire se termine la guerre d’Arauco avec la « pacification » de l’Araucanie en 1881 et l’intégration de l’île de Pâques en 1888.

En 1891, le conflit entre le président José Manuel Balmaceda et le congrès entraine la guerre civile. Les congressistes remportent la bataille et mettent en place la République parlementaire.

Ces années-là se caractérisent par une période de prospérité économique, par une instabilité politique et le début du mouvement prolétaire appelé Cuestión Social. Ce dernier se met en place à cause de la « mauvaise répartition de la richesse ». Après dix ans de pouvoir de l’oligarchie, Arturo Alessandri Palma est élu. Il représente le lien manquant mais provisoire entre une élite et les « chers pauvres » (queridas chusmas en espagnol). Malgré cela, la crise continue et Alessandri renonce au pouvoir après avoir promulgué la Constitution de 1925 qui donne naissance à une République de type présidentielle.

 

 

Wikipedia

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