Le lac Mapourika
Du fait de son isolement géographique, la Nouvelle-Zélande a développé des écosystèmes
uniques, dont le trait le plus caractéristique est de n'avoir compté aucun mammifère
avant la colonisation polynésienne, à l'exception de trois espèces de
chauves-souris et des mammifères marins : otarie, lions de mer, dauphins
d'Hector, etc.
Il s'en suit une autre caractéristique de la faune néo-zélandaise : en
l'absence de prédateurs, certaines espèces d'oiseaux ont cessé de voler, c'est
le cas du weka, du kiwi, du kakapo, etc. Ces oiseaux ont alors occupé des
niches écologiques occupées ailleurs par des mammifères. Ainsi, il est possible
de faire un parallèle entre le kiwi et le blaireau : tous deux sont
nocturnes, solitaires et territoriaux, et occupent des terriers construits de
la même manière.
La Nouvelle-Zélande est également le pays des tuataras - une espèce
ancestrale de reptile -, des geckos (un lézard à la couleur lumineuse), des
escargots géants et des wetas - un insecte qui peut dépasser 8 cm de longueur.
Enfin, le milieu aquatique est également riche d'espèces endémiques. Les
whitebaits sont, sans aucun doute, les poissons les plus emblématiques de
Nouvelle-Zélande. Ce terme générique regroupe les espèces qui pondent en mer et
dont les juvéniles sont pêchés à leur retour dans les estuaire. Cette friture
est considérée comme le caviar local et les Néo-zélandais leur vouent un vrai
culte. Ceci explique que ces espèces soient plus connues sous le nom de
whitebait que sous celui de leurs espèces : inanga, banded kokpu, giant
kokopu, etc. Il faut aussi signaler deux espèces endémiques d'anguilles, une de
lamproie et le très curieux mudfish qui, comme son nom l'indique, vit dans la
boue et les zones tourbeuses. Les côtes néo-zélandaises sont fréquentées par de
nombreux mammifères marins, dont le dauphin d'Hector, le plus petit dauphin, de
couleur noire et blanche.
L'insularité a protégé cette faune pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des
humains et des animaux qui voyageaient avec eux. Les Maoris ont apporté avec
eux le chien et la souris polynésienne (kiore). Deux espèces ont disparu avec
l'arrivée des premiers humains : le moa et son prédateur naturel, l'aigle
de Haast. Mesurant jusqu'à 3 mètres de haut, le moa était une ressource
alimentaire très importante pour les Maoris, si bien qu'ils organisaient des
missions de chasse dans tout le pays.
La seconde vague d'immigration mit fin à l'insularité de la
Nouvelle-Zélande. La multiplication des échanges entre l'Europe, l'Australie et
la Nouvelle-Zélande a permis la propagation d'espèces nouvelles et invasives.
Certaines ont été importées pour raisons récréatives (grands ongulés et
sangliers notamment) et se sont échappées de fermes où elles étaient élevées
pour leur fourrure ou pour leur viande (Opossum, lapin, hermines, etc.) ou sont
descendues des bateaux par elles-mêmes (rats notamment). Ces espèces créent des
dégâts considérables sur la faune et la flore et sont causes de la disparition
des oiseaux les plus emblématiques de Nouvelle-Zélande. Parmi ces espèces
rescapées, il faut citer les perroquets : le très menacé kakapo (il ne
resterait plus que 200 individus), le kaka et le kéa. Il faut mentionner aussi
le westland black petrel, le weka, le takahé, le manchot pigmé (ou blue
pinguin), le kereru (pigeon néo-zélandais) ou encore le kiwi. Tous ces animaux
sont victimes de prédations, de destruction des œufs et/ou des habitats par les
espèces invasives.
À cette menace, il faut également ajouter la destruction ou la modification
d'habitats par les humains (qui affectent entre autres les espèces cotières,
telles que les petrels et tous les manchots), ainsi que la destruction de populations
en raison de conflits d'intérêts (notamment le dauphin d'Hector, le weka ou le kéa).
Pour enrayer la perte de biodiversité en Nouvelle-Zélande, le Department
of Conservation protège environ 30% du territoire. Ce chiffre est
considérable, mais il doit être relativisé et ce pour deux raisons : tout
d'abord, la Nouvelle-Zélande est peu peuplée et, d'autre part, la plupart de
ces territoires se situent au sud, de sorte que le DoC évite ainsi les conflits
d'usage avec les utilisateurs du territoire. Ces mesures associées à des
programmes de recherche très ambitieux commencent à porter leurs fruits.
La problématique de la protection de la flore est doublement liée à la
problématique des espèces invasives. Non seulement certaines espèces infligent
aux plantes des dégâts importants (notamment l'opossum et les ongulés), mais
d'autres menacent également des espèces qui transportent les graines, telles le
weka ou le kereru (pigeon néo-zélandais).
Les humains détruisent également les milieux et abattent des arbres parfois
millénaires. Parmi ces géants de la forêt, il faut citer les podocarpus, tels
que le remu ou le totara.
Parmi les autres espèces d'arbres remarquables, il faut citer les trois
variétés de beech tree (espèce présentes sur les trois continents de
l'hémisphère sud), le supple jack tree, dont les branches s'entremêlent et
forment des lianes, le rata qui colore le bush de pourpre au printemps
et en été, et le fameux nikau palm, le palmier qui pousse le plus au sud.
La Nouvelle-Zélande est toutefois plus connue pour la richesse de ses
fougères, il y en a des milliers. La silver fern ou fougère argentée est
devenue l'emblème du pays, mais celles qui marqueront le plus le voyageur
seront sans aucun doute les fougères arborescentes (ponga).
Il y a également de nombreuses fleurs, graminées et champignons qui poussent
un peu partout dans le pays. Il nous faut toutefois mentionner la flax en
raison de son importance dans les cultures maoris et pakeha. Cette plante aux
larges fleurs rouges a également de très longues feuilles que les Maoris
tressaient pour s'en faire des vêtements. Les européens se sont également
lancés dans la confection de tissus à partir de la flax. Après une longue
période d'inutilisation, la flax ne se trouvait plus que dans les zones
sauvages. Son utilisation pour le contrôle de l'érosion chronique des espaces
déboisés en Nouvelle-Zélande pourrait lui donner un nouvel avenir.
Article détaillé : Politique de la Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande est une démocratie parlementaire indépendante et
officiellement une monarchie constitutionnelle. Le chef de l'État néo-zélandais
est la reine Élisabeth II du Royaume-Uni, représentée sur place par un Gouverneur
général (Silvia Cartwright en janvier 2005).
Le gouvernement est dirigé par le premier ministre (actuellement et pour la
3e fois - 1999-2005 - Helen Clark, membre du Parti travailliste (Labour
Party) de centre-gauche, réélue de justesse en septembre 2005 pour un 3e
mandat) qui nomme un Cabinet exécutif de 20 membres du Parlement. Le parlement
néo-zélandais est maintenant composé d'une seule chambre, la Chambre des Représentants
de 121 membres, élus par un système de représentation proportionnelle depuis
1996. L'ancienne chambre haute, le Conseil Législatif, a été abolie en 1951.
Six autres partis sont représentés (en octobre 2005) au Parlement. Le Parti
national, de centre-droit, est le principal parti d'opposition.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de
la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
En septembre 2005, la population selon l'Institut Statistique de
Nouvelle-Zélande était de 4 105 327 habitants. Bien qu'une majeure partie soit
à présent d'origine européenne, les Maoris et les populations du Pacifique sont
les deuxième et troisième groupes ethniques les plus représentés, et la culture
maori tient toujours une place très importante au niveau national.
Sur les quatre millions de Néo-Zélandais, il y en a approximativement trois
millions résidant dans l'Île du Nord, dont un million et demi à Auckland et un
million dans l'Île du Sud.
Le climat doux et la faible densité de population sont les raisons pour
lesquelles les loisirs en plein air sont populaires dans le pays : le rugby,
le cricket, le netball, le volley, la voile, les balades et l'équitation y sont
extrêmement populaires et sont des sports dans lesquels s'illustrent des
Néo-Zélandais.
La Nouvelle-Zélande est un pays industrialisé et moderne. Elle exporte
essentiellement les produits de son agriculture, son horticulture, sa pêche, et
ses forêts. Le tourisme, l'industrie manufacturière et les services y sont
également bien développés. La monnaie locale est le dollar néo-zélandais (Dollar
néo-zélandais).
Plus récemment, grâce au réalisateur néo-zélandais de la trilogie
cinématographique Le Seigneur des Anneaux (film), le tourisme et l'industrie
cinématographique néo-zélandaise ont connu une légère croissance d'activité.
La Nouvelle-Zélande fait partie de la Coopération Économique Asie Pacifique
(APEC)
La culture néo-zélandaise est formée des apports maori et des émigrés
européen. Les Maoris perpétuent un artisanat propre (pirogues, sculptures en
bois, masques). Il existe une chaîne de télévision, Maori Channel. Les
descendants des écossais maintiennent de leur côté la tradition de la cornemuse.
En musique, le rock néo-zélandais connaît une certaine vitalité.
En littérature, à la suite de William Pember Reeves, de nombreux écrivains
comme Katherine Mansfield, Frank Sargeson ou Janet Frame sont lus et traduits
dans le monde entier. Des auteurs maoris comme Witi Ihimaera (The Whale
Rider) font exister leur culture au moyen de la littérature.
L'industrie cinématographique a rendu célèbre les réalisateurs Jane Campion,
Peter Jackson, Andrew Niccol et Lee Tamahori, et les acteurs Russell Crowe et Kerry
Fox.
Aujourd'hui le rugby a une place très importante dans la culture
néo-zélandaise (voir l'équipe des All Black). Leurs joueurs ont popularisé une danse
maori, le "Haka".
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Nouvelle-Z%C3%A9lande&action=history
http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html