L'éducation est l'ensemble des moyens permettant le développement des
facultés physiques, morales et intellectuelles d'un être humain. Par extension,
l'éducation désigne également les moyens mis en place pour permettre ces
apprentissages.
Ces moyens mnémotechniques mis à disposition des enfants
visitant le Field Museum de Chicago permettent d'apprendre les pays formant l'Asie
et leurs contours géographiques.
Selon la convention des droits de l'enfant, l'éducation est un droit garanti
par les états, et doit avoir les objectis suivants :
Éduquer (vient du latin educare,(ex ducere) prendre soin de, et aussi,
action de faire croître, d'élever.)
Enseigner, c'est transmettre à la future génération un corpus de
connaissances (savoirs et savoirs-faire) et de valeurs considérées comme
faisant partie d'une culture commune. Il est souvent facile de confondre enseignement
et éducation. En effet, ce dernier terme, beaucoup plus général, correspond à
la formation globale d'un individu, à divers niveaux (au niveau religieux,
moral, social, technique, scientifique, médical, etc.). Le terme enseignement,
de son côté, se réfère plutôt à un mode d'éducation bien précis, soit celui 'de
la transmission de connaissances à l'aide de signes'. « Signes »
et « enseignement » dérivent d'ailleurs de la même racine
latine. Ces signes utilisés pour la transmission de connaissances font, entre
autres, référence au langages parlé et écrit.
Enseigner est donc éduquer, mais éduquer n'est pas forcément enseigner.
L'éducation ne se limite pas à l'instruction stricto sensu qui serait
relative seulement aux purs savoirs et savoirs-faire (partie utile à
l'élève : savoir se débrouiller dans le contexte social et technique qui
sera le sien).
Elle vise également à assurer à chaque individu le développement de toutes
ses capacités (physiques, intellectuelles et morales). Ainsi, cette éducation
lui permettra d'affronter sa vie personnelle, de la gérer en étant un citoyen
responsable dans la société dans laquelle il évolue, capable de réfléchir pour
pouvoir éventuellement construire une nouvelle société.
En pratique, tout le monde est d'accord pour considérer que certains savoirs
essentiels font partie du bagage minimum du citoyen, et qu'inversement il n'est
pas d'enseignement possible sans un minimum de pures conventions (comme l'alphabet
par exemple) et de capacités relationnelles, donc d'éducation. Instruction et
éducation sont donc généralement confondues.
Au début du XXe siècle,
la science de l'éducation désignait la pédagogie. Aujourd'hui, en France,
depuis la création en 1967 du département universitaire de Sciences de
l'éducation l'expression s'emploie au pluriel. Les problèmes d'éducation
s'étudient en empruntant à plusieurs disciplines des sciences humaines (sociologie,
psychologie, biologie, économie, philosophie de l'éducation, etc.).
Schématiquement, on peut distinguer quatre grands domaines éducatifs :
le savoir, le savoir-faire, l'être et le savoir-être.
Le savoir correspond aux connaissances intellectuelles. Les
recherches en éducation relatives au savoir ont pour objectif de trouver
tous les moyens pédagogiques permettant aux apprenants d'acquérir au mieux des
connaissances : lecture, écriture, mathématiques, connaissances sur
l'Homme et sur l'environnement écologique, métaconnaissances, ...
Le savoir-faire correspond à des compétences pratiques, de
l'expérience dans l'exercice d'une activité artisanale, artistique ou
intellectuelle. Ces capacités s'acquièrent par la pratique régulière d'une
activité et en partie par l'apprentissage d'automatismes moteurs. Les
recherches en éducation relatives au savoir-faire ont pour objectif de
trouver tous les moyens pédagogiques permettant aux apprenants d'acquérir au
mieux des compétences et des habiletés pratiques.
L'être correspond à l'état physique et psychique du sujet. Les
recherches en éducation relatives à l'être ont pour objectif de trouver
tous les moyens pédagogiques permettant, dans les situations éducatives, de
favoriser voire d'atteindre l'état physique et psychique optimal : état de
santé, de bien-être, de motivation, de confiance et de satisfaction des besoins
psychiques primordiaux (plaisir, "liberté", reconnaissance, sécurité,
justice, authenticité, intimité, diversité, confort, créativité, affection,
...).
Le savoir-être correspond à la capacité de produire des
actions et des réactions adaptées à l'environnement humain et écologique. Cette
capacité s'acquiert en partie par la connaissance de savoirs
spécifiques. Les recherches en éducation relatives au savoir-être ont
pour objectif de trouver tous les moyens pédagogiques permettant aux apprenants
d'acquérir au mieux la maîtrise d'actions et de réactions adaptées à leur
organisme et à leur environnement : préservation de l'environnement,
hygiène, empathie, contrôle émotionnel, contrôle comportemental,
responsabilisation, actions pro-sociales, coopération, discours autocentré
(langage "je"), gestion des conflits ...
Le savoir et le savoir-faire, qui représentent la partie
"cognitive" de l'éducation, sont actuellement bien pris en compte au
niveau des structures institutionnelles. Par contre, l'être et le savoir-être,
qui représentent la partie "affective" et "comportementale"
de l'éducation, sont actuellement considérées comme relevant, dans la sphère
privée, uniquement de l'action parentale.
On observe ainsi qu'il n'existe pas, dans les sociétés occidentales
contemporaines, de structures institutionnelles ayant une fonction éducative
globale et complète. L'objectif principal du système scolaire est l'instruction,
permettant l'acquisition de compétences générales ou professionnelles
nécessaires à la fonction économique de la société. L'objectif éducatif
principal des établissements à caractère social,est plutôt la rééducation,
destinée essentiellement à des publics particuliers en difficulté(
primo-délinquants, ...) dont l'objectif est de les ramener au niveau des normes
sociales en usage.
Les questions éducatives majeures qui découlent de ces analyses sont :
Face aux transformations dans le domaine de la communication et à la
multiplication du savoir, celui-ci devient de plus en plus difficile à
transmettre dans un cadre traditionnel (instruction). Aujourd'hui il s'agit de
développer des compétences clés chez l'élève qui lui permettront de construire
(et non pas créer !) son savoir lui-même (construction) à partir des
informations qu'il trouve soit dans le cadre de l'école, soit à l'extérieur
(internet, autres sources de savoir). Par exemple, il semble plus essentiel
qu'un élève soit capable de trouver le nom d'un département à partir d'une
carte ou d'un dictionnaire plutôt qu'il connaisse par cœur tous les
départements sans avoir les moyens de retrouver par lui-même une information au
cas où sa mémoire lui ferait défaut.
L'éducation est universellement considérée comme un enjeu essentiel, en tant
que véhicule de transmission aux générations ultérieures et en tant que moyen
de défense et de pouvoir des personnes (accès aux positions socialement
favorisées). Elle fait donc l'objet de violentes polémiques, à la fois :
Selon l'UNICEF, 9 millions de filles de plus que de garçons n'ont pas accès
à l'éducation.
Certains considèrent que l'État doit surveiller étroitement l'éducation
délivrée sur leur territoire et la formation des maîtres. Dans un tel climat,
le maintien au moins d'une apparence de neutralité (c'est-à-dire en pratique,
d'un parfait alignement sur les positions les plus consensuelles ou, à défaut,
les plus assurées) est un enjeu essentiel pour toutes les institutions
publiques en la matière, sous peine de démantèlement.
Cependant, John Stuart Mill, dans ses Principes d'économie politique, (1848,
livre V ch XI) défend une position différente : "Il n'est pas
tolérable qu'un gouvernement ait, de jure ou de facto, un contrôle complet sur
l'éducation des gens. Posséder ce contrôle et surtout l'exercer est le propre
d'un comportement despotique. Un gouvernement qui puisse mouler les opinions et
les sentiments des gens depuis l'enfance jusqu'à la jeunesse peut faire avec
eux ce qu'il veut."
De même, au XVIIIe siècle,
Condorcet, grand philosophe du Siècle des Lumières, dans son Premier mémoire
sur l'instruction publique (1791), intitulé "l'éducation publique doit
se borner à l'instruction", troisième raison : "Parce qu'une
éducation publique deviendrait contraire à l'indépendance des opinions",
affirme :
"la vérité seule peut être la base d'une prospérité durable, et que
les lumières croissant sans cesse ne permettent plus à l'erreur de se flatter
d'un empire éternel, le but de l'éducation ne peut plus être de consacrer les
opinions établies, mais, au contraire, de les soumettre à l'examen libre de
générations successives, toujours de plus en plus éclairées".
Cette position est actuellement défendue par Charles Coutel, Doyen de la
Faculté de Droit de Douai.
Le concept d'éducation non formelle est né du constat que l'école n'était,
et loin s'en faut, pas l'unique lieu d'éducation. C'est ainsi que la première
source d'éducation reste la famille et l'entourage, avec tous les enjeux de
« reproduction sociale » que cela implique. En France, Bourdieu et Passeron
ont soutenu que le système scolaire reproduit le système social grâce à une
culture scolaire insuffisante et à une culture libre que les familles les plus
aisées transmettent à leurs enfants pour qu'ils accèdent en haut de l'échelle
sociale.
En outre, à côté de ses missions d'éducation et d'instruction, le système
éducatif est contesté pour opérer, par construction, une sélection (orientation
vers des métiers, ou vers de hautes carrières administratives) : l'élève
reçoit une instruction gratuite, mais il payerait cette gratuité en étant
transformé en un produit relativement passif du « système (de
production) scolaire ». L'école exige de l'élève qu'il s'intègre à
l'institution scolaire, à travers la maîtrise d'un certain nombre de
connaissances de base dont l'ensemble n'est pas toujours formalisé. D'autre
part elle ne peut transmettre qu'un corpus rationalisé et fait l'impasse sur
une grande partie du fond commun culturel (le « bon sens », les tabous,
la communication non verbale, etc.). Enfin, malgré les progrès de la formation
continue, elle ne dure qu'un temps relativement bref dans la vie d'un individu.
Pour toutes ces raisons, il apparaît utile à certains d'élargir la réflexion
sur l'éducation, sans la réduire au cadre scolaire. Ainsi, l'éducation non
formelle, qui apporte des compétences spécifiques à l'individu et que celui-ci
ne peut acquérir (Tiehi, 1995) dans le cadre de l'éducation formelle, est
notamment délivrée au sein des organisations de jeunesse.
Malgré tout cela, l'éducation a permis, historiquement, en France, a une
grande partie des classes défavorisées d'accéder à un statut de classe moyenne.
Pour certains, son orientation actuelle vers une professionnalisation précoce
d'une partie de la jeunesse serait contradictoire avec sa finalité de culture
générale des élèves pour leur épanouissement dans la société en tant que
citoyen. Pour d'autres, elle peut faciliter au contraire cette intégration dans
la vie sociale et professionnelle, objectif tout aussi essentiel de
l'éducation.
Amérique du Nord
|
Les écoles privées élaborent leur programme librement et dans le système
public, seulement 22 États établissent une liste de manuels recommandés. Dans
la majorité des États, la liberté de choix est totale. Les assemblées
législatives de chaque état fédéré établissent un socle minimum commun de
connaissances dans les programmes. Les programmes ne sont pas les mêmes d'un
état à l'autre. Le secondaire souffre de carences nombreuses mais
l'enseignement supérieur est l'un des plus réputé du monde.
Asie
|
Europe
|
Tableau 1 : Population entre 25 et 34 ans étant parvenue à une formation secondaire : Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Enseignement
secondaire |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
Tableau n°2 : Taux d'obtention d'un diplôme de l'enseignement secondaire
dans la population en âge typique de l'obtenir : Source : rapport
annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le
Monde, le 13 septembre 2005.
Diplôme du
secondaire |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
Tableau 3 : Taux d'accès à l'enseignement supérieur :
Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'éducation, 2003, cité
dans le journal Le Monde, le 13 septembre 2005.
Accès à
l'enseignement supérieur |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
Tableau 4 : Taux d'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur
en trois à six ans : Source : rapport annuel de l'OCDE, Regards
sur l'éducation, 2003, cité dans le journal Le Monde, le 13 septembre
2005.
Obtention d'un
diplôme de l'enseignement supérieur |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
|
« Be very careful about what you put in
his head, for you will never, ever, put it out. » (George Berkeley)
« Prenez bien garde à ce que
vous lui mettez en tête car vous ne pourrez jamais, jamais, l'en faire
sortir. »
« L'éducation coûte
cher ? Hé bien, Messieurs, essayez donc l’ignorance ! ». (Abraham
Lincoln)
« Eduquer, ce n'est pas
remplir des vases mais c'est allumer des feux. » (Montaigne, Essais)
« Et enfin il n'y a de
progrès, pour nul écolier au monde, ni en ce qu'il entend ni en ce qu'il voit,
mais seulement en ce qu'il fait. » (Alain, Propos sur l'éducation,
II)
« Si le maître se tait, et
si les enfants lisent, tout va bien. » (Alain, Propos sur l'éducation,
XXV)
« L'éducation ne consiste
pas à gaver mais à donner faim. » (M.Tardy)
« Le seul individu formé,
c'est celui qui a appris comment apprendre, comment s'adapter, comment changer,
c'est celui qui a saisi qu'aucune connaissance n'est certaine et que seule la
capacité d'acquérir des connaissances peut conduire à une sécurité
fondée. » (Carls Roger 1976)
« Une leçon doit être une
réponse. Si elle remplit cet office, elle sera de l'école active, quand bien
même les élèves ne feraient rien d'autre que d'écouter.» (Edouard Claparède,
l'éducation fonctionnelle)
« Donner à un enfant le
désir d'apprendre et toute méthode sera bonne. » (J.J.Rousseau, L'Emile,
1762)
« Le but de l'instruction
n'est pas de faire admirer aux hommes une législation toute faite, mais de les
rendre capables de l'apprécier et de la corriger. Il ne s'agit pas de soumettre
chaque génération aux opinions comme à la volonté de celle qui la précède, mais
de les éclairer de plus en plus, afin que chacun devienne de plus en plus digne
de se gouverner par sa propre raison. » (Condorcet, 1743-1794)
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=%C3%89ducation&action=history
http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html