Concept empirique, la notion d’espèce a évolué avec le temps et son histoire
a été marquée par la pensée de grands naturalistes comme Linné, Buffon et Darwin.
Une espèce est donc un lignage
simple qui possède ses propres tendance évolutives et son propre destin
historique. (d’après Delforge P Guide des Orchidées d’Europe...
Delachaux et Niestlé 1994). La notion de « destin » n’a aucune assise
scientifique : “sa propre historique” non seulement conviendrait bien
mieux mais de plus, c’est ce que cherchent à découvrir nombre de
scientifiques ! La notion de “lignage simple” doit aussi être nuancée car,
comme on l’a vu, une certaine interfécondité reste possible entre certaines
espèces proches : il peut en résulter des descendants féconds aux caractéristiques
plus adaptées à leur milieu qui formeront peut-être avec le temps une espèce à
part entière.
Dans le cadre d’une espèce donnée, une sous-espèce consiste en
un groupe d’individus qui se trouve isolé (pour des raisons écologiques, anatomiques
ou organoleptiques) et qui évolue en dehors du courant génétique de l’espèce de
référence.
Au bout d’un certain temps, ce groupe d’individus prend des caractéristiques
spécifiques qui le différencient de l’espèce de référence. Ces caractères peuvent
être nouveaux (apparition suite à une mutation par exemple) ou être la fixation
d’une caractéristique variable chez l’espèce de référence.
Des sous-espèces différentes ont souvent la possibilité de se reproduire
entre elles, car leurs différences ne sont pas (encore) marquées.
On peut, d’une certaine façon, considérer qu’une sous-espèce est le prélude
à la création d’espèces différentes.
Les règles de la nomenclature veulent que, la première fois qu'une espèce
est divisée en sous-espèces, la sous-espèce qui correspond aux spécimens qui
ont servi à décrire l'espèce « type », prenne automatiquement une
deuxième épithète de même nom que celui de l’espèce. Ce trinôme est dit autonyme
(ou nominal), car il ne nécessite pas la publication d'une nouvelle diagnose.
Ainsi, en zoologie la sous-espèce de référence de Tarentola mauritanica
sera désignée sous le nom de Tarentola mauritanica mauritanica chaque
fois qu'on aura besoin de la distinguer. Les autres sous-espèces (lesquelles
devront faire l'objet d'une description validement publiée) auront une épithète
terminale obligatoirement différente : par exemple Tarentola
mauritanica fascicularis.
En botanique et en mycologie, les deux épithètes à la suite le nom de genre
doivent être séparées par l'indication abrégée du rang (coupure)
infraspécifique : subsp. ou ssp., var. ou v., fo. ou f., signifiant
respectivement subspecies, varietas et forma. Par exemple : Agaricus
bisporus fo. bisporus.
Le rang de forme (fo.) sera utilisé pour désigner une entité de rang
inférieur à l'espèce et à la variété. La forme étant la plus petite coupure
taxinomique dans la systématique et la classification du monde vivant, la plus
proche de l'« individu » en présence. Par exemple, quand nous disons
que nous avons dans notre assiette la « forme blanche » du Champignon
de Paris, nous faisons empiriquement la même division que le mycologue qui
l'a nommée par le trinôme Agaricus bisporus fo. alba.
Plus encore que le rang variétal, le choix du rang formel indique que la
population d'individus ainsi circonscrits ne diffère de l'espèce
« type » que par un ou plusieurs caractères considérés comme mineurs
sur un plan taxinomique (particularité morphologique, écologique, organoleptique,
etc.), comme la « couleur blanche » dans notre exemple.
On peut s’interroger sur la validité de la définition d’une sous-espèce
sachant que la définition du terme espèce reste fluctuante et
controversée. Il en est ici de même et toutes les limites de la définition
d’une espèce s’appliquent également pour celle d’une sous-espèce.
Pour Linné, au XVIIIe siècle,
le monde comptait environ 67 000 espèces différentes. Aujourd'hui, personne ne
sait combien d'espèces existent sur la planète.
Alors qu'on estime à environ 13-14 millions le nombre d'espèces vivantes sur
la planète, seul un dixième (témoin des difficultés liées à la notion d'espèce,
le nombre lui-même d'espèces décrites reste flou, entre 1,5 et 1,8 million) a
été décrit scientifiquement.
La grande majorité des espèces non décrites sont des procaryotes (Archea et
Eukarya) et des Eucaryotes unicellulaires, Protozoaires comme les algues,
certains ex-champignons aujourd'hui classés dans les Straménopiles, ou des Myxomycètes
( maintenant classés dans plusieurs groupes de protistes…).
Un tableau approximatif des espèces décrites pour chacun des cinq règnes
peut être tracé :
Environ 10 000 nouvelles espèces sont décrites chaque année.
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Esp%C3%A8ce&action=history
http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html