L'étourneau sansonnet est probablement un des oiseaux les plus familiers des
régions tempérées, avec son corps rondelet, ses ailes courtes, triangulaires et
pointues, sa queue courte et carrée. L'adulte en été est noir et brillant avec
des reflets verts ; en hiver, son plumage est similaire, mais moucheté de
blanc sur le dos et le ventre.
Bec conique, long, fin, pointu et jaune vif, pattes longues et fines, brun
rosé, œil brun foncé, l'espèce présente un discret dimorphisme sexuel : la
femelle est plus terne, mais présente plus de taches sur la face ventrale. Les
juvéniles sont d'un brun terne ; dans leur premier hiver, ils ressemblent
aux adultes, mais sont plus bruns, spécialement sur la tête.
L'espèce ne peut guère être confondue avec les autres que dans la péninsule
ibérique, en hiver, où il faut la distinguer de l'espèce très voisine S.
unicolor, qui comme son nom l'indique, a moins de taches sur son plumage.
L'étourneau marche, plutôt que de sautiller. Son vol est énergique et
direct, grâce à ses ailes et à sa queue courtes.
Il est très abondant dans toute l'Europe mais aussi en Asie mineure, en Russie
et jusqu'en Mongolie.
Il est sédentaire en Europe du Sud et de l'Ouest, mais les populations
nordiques et orientales migrent en hiver vers ces régions, et même plus loin
vers le sud, sur tout le pourtour méditerranéen.
L'étourneau s'accommode d'un grand nombre d'habitats, et on peut le trouver dans
tous les environnements assez ouverts, des terres agricoles aux prés-salés.
Cette espèce adaptable et omnivore est considérée comme nuisible dans nombre
de pays où elle a été introduite. L'étourneau sansonnet niche dans des trous et
ceci a influé sur les espèces indigènes en raison de la compétition pour les
sites de nidification.
Lorsqu'il est migrateur il constitue des bandes immenses qui s'organisent en
dortoirs pour la nuit. Il est opportuniste et omnivore, son penchant pour les
fruits (cerises, olives, raisin...) fait qu'il est peu apprécié par les
cultivateurs en Europe de l'Ouest et au bord de la Méditéranée, mais il est
apprécié par ceux d'Europe de l'Est car il y est essentiellement insectivore.
C'est une espèce hautement grégaire qui forme d'énormes bandes en hiver,
donnant un spectacle impressionnant à voir et à entendre, quand ils viennent le
soir se percher dans des buissons de roseaux, attirant par là souvent des oiseaux
de proie tels que les émerillons ou les éperviers. Originaire des forêts de
feuillus, l'étourneau s'est établi au voisinage de l'homme: de grandes bandes
(exceptionnellement jusqu'à un million d'individus), peuvent se former dans les
centres des villes, où ils provoquent beaucoup de dommages avec leurs fientes.
On distingue plusieurs sous-espèces :
En Australie occidentale, qui n'a pas été envahie par les sansonnets, le
gouvernement paie des chasseurs à plein temps pour tuer les étourneaux qui
arrivent.
Bien qu'il y ait environ 200 millions d'étourneaux en Amérique du Nord, ce
sont tous les descendants d'une soixantaine d'oiseaux relâchés dans le Central
Park de New York, par Eugene Shieffelin, à la tête d'une société
d'acclimatation, qui essayait d'introduire en Amérique du Nord toutes les
espèces d'oiseaux mentionnées dans les œuvres de William Shakespeare.
Les descendants de ces étourneaux ont provoqué de graves désordres en
Amérique du Nord. Beaucoup d'espèces indigènes perdent leurs sites de
nidification au profit des étourneaux, plus agressifs. Les étourneaux éliminent
parfois des espèces telles que le merle bleu (Sialia spp., Swainson 1827),
l'hirondelle noire (Progne subis, L. 1758), l'hirondelle bicolore (Tachycineta
spp., Vieillot 1808), ainsi que certaines des plus petites espèces de pivert.
Un siècle après leur introduction, ils ont contribué au déclin de toutes les
espèces mentionnées, en se multipliant rapidement, au point qu'on les trouve
maintenant dans toute l'Amérique du Nord jusqu'en Alaska, atteignant le niveau
de surpopulation.
Il y a deux sous-espèces de l'étourneau sansonnet : l'étourneau des Shetland,
S. v. zetlandicus, et l'étourneau des Féroé S. v. faroeensis, la
variante la plus grande des étourneaux d'Europe. Le plumage des mâles adultes
est noir avec des reflets bleus en hiver, verts en été. On ne trouve cette
sous-espèce que dans les Iles Féroé. À l'origine, les étourneaux d'Écosse et
d'Angleterre étaient semblables à ceux du continent, mais ils s'éteignirent en
Écosse avant 1800, et devinrent rares en Angleterre. Ce n'est qu'un siècle
après, vers 1900, que les S. v. vulgaris recolonisèrent en provenance du
continent, et depuis, vers 1940, cette sous-espèce s'est étendue à l'Islande, où
ils prospèrent, à l'Est et à l'Ouest.
On trouve S. v.vulgaris occasionnellement dans les Iles Féroé.
En raison de leur expansion, des mesures de destruction ont été nécessaires
dans certaines régions.
Il est classé nuisible en France dans la plupart des départements, car par
la puissance du nombre, il est capable de détruire les récoltes.
Au Royaume-Uni, par contre, il est protégé, car l'agriculture intensive en a
réduit les effectifs.
Ces oiseaux représentent une telle menace pour les oiseaux chanteurs qu'il
est légal, aux USA et au Canada, de tuer les étourneaux en tous temps. C'est
aussi devenu une habitude fondamentale de détruire les nids d'étourneaux, et
d'ériger des nichoirs, là où c'est possible dans les arrière-cours et les
terrains boisés, pour les espèces indigènes, afin de leur donner des chances de
survie.
Seules certaines variétés sont considérées comme domestiques par la
législation française.
L'effarouchement des étourneaux consiste à les effrayer pour les inciter à
changer de dortoir. Cette opération a un intérêt dans les endroits où les
rassemblements infligent des nuisances importantes à la population humaine
(bruit, fientes). Elle consiste à émettre des bruits, des sons impulsifs,
intenses et surtout brefs. On utilise des effraies, des fusées (crépitantes,
sifflantes, détonantes), des effaroucheurs acoustiques (imitation de cris de
prédateurs, des fusils-laser. On peut demander le concours de la population qui
doit utiliser des casseroles, des instruments de musique... On a parfois
recours aux services de fauconniers, cette méthode paraît indiquée pour les
espaces verts en cour fermée. Les méthodes d'effarouchement doivent être changées
régulièrement car l'étourneau a une grande capacité d'adaptation.
Exemple d'une campagne d'effarouchement [1]:
Pendant les opérations, il faut s'assurer que les oiseaux ne choisissent pas
un autre site où ils sont indésirables.
L'étourneau est consommé en pâté.
L'animal est assez apprécié des chasseurs amateurs de petits oiseaux car,
avec des cartouches de petits plombs (du 22 par exemple), il peut tuer
plusieurs oiseaux d'un coup sans grande difficulté.
L'étourneau est un oiseau spontanément bruyant, et bon imitateur, comme
beaucoup dans sa famille. En captivité, il apprend vite à imiter toutes sortes
de sons et de paroles, à tel point qu'il a été surmommé le « mainate du
pauvre ».
L'expression « roupie de sansonnet » est utilisée pour désigner
une chose négligeable : c'est de la roupie de sansonnet. Le mot
« roupie » est utilisé ici dans sa vieille acception de morve,
goutte au nez.
Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=%C3%89tourneau_sansonnet&action=history
http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html