La course landaise est une tradition tauromachique gasconne répandue
essentiellement dans les départements français des Landes et du Gers.
Un écarteur en action
Un sauteur en action
Des toreros landais affrontent des vaches de combat de race espagnole
élevées par des ganaderos répartis dans les Landes (entre Dax et Aire-sur-l'Adour
principalement). Chaque élevage possède sa cuadrilla, ou équipes de toreros, et
ses couleurs.
Les vaches - toutes dotées d'un nom et plus ou moins coté selon leurs
qualités combatives - sont conduites aux arènes puis enfermées dans des boxes
appelées loges. Une corde est installée autour de leurs cornes afin de pouvoir
les placer lors du combat dans les arènes. Une fois la course commencée, les
vaches sortent selon un ordre préétabli, dirigées par un cordier et deux entraîneurs.
Ceux-ci placent la bête face au torero en bout de piste et la laissent
s'élancer aux sollicitations (on dit citer) des toreros. Le cordier doit lui
par une traction rapide de la corde suivie d'un relâchement permettre le
passage des cornes.
Les toreros se répartissent en deux catégories :
Par le passé, certains très grands sportifs se sont illustrés à la fois à
l'écart et dans les différents sauts.
Les courses landaises ont lieu de mars à octobre. Outre les courses
formelles (une ganaderia et sa cuadrilla) organisées lors des fêtes de la
plupart des villes et villages gascons, les grands rendez-vous annuels
sont :
La course landaise a été grandement popularisée, en dehors de ses terres
d'origine, par le roman d'Emmanuel Delbousquet, L'Écarteur (publié en 1904).
Ce roman a d'ailleurs été adapté pour le petit écran, en 1982 : ce téléfilm,
de Pierre Neurrisse, était notamment interprété par Geneviève Fontanel et Jean-Claude
Carrière.
De tous temps, on rapporte des témoignages de jeux organisés autour des
vaches dans le Sud-Ouest. Avant de devenir une pratique très codifiée, la
course landaise trouve ses origines dans divers endroits. C'est le cas à Saint-Sever
où il est question en 1457 d'une coutume ancestrale consistant faire courir
vaches dans les rues durant les fêtes de la Saint-Jean. De la même façon, à La
Teste-de-Buch la tradition voulait que les vaches soient marquées au fer dans
les dunes. L'animal pris dans le sable est moins dangereux, et des jeux
consistaient à sauter par dessus.
La course landaise se formalisa au cours du XIXe siècle,
où elle fut pratiquée dans des lieux réservés à ces jeux: les arènes, dans
lesquelles les toreros pratiquèrent les deux figures emblématiques: le saut et
l'écart.
De nombreuses arènes sont construites au cours du XIXe
et du XXe siècle,
principalement dans le département des Landes, du Gers et quelques unes en Gironde.
Aujourd'hui, les courses landaises sont très pratiquées dans les Landes et le
Gers où la saison s'étend de mars à octobre. En revanche, la tradition s'est
perdue en Gironde, les arènes de La Teste et d'Arcachon ont été détruites, et
Bordeaux n'a pas perpétué cette pratique. On note cependant quelques
manifestations à Floirac, La Brède et Captieux.
La course formelle rassemble des professionnels soucieux de perpétuer les
traditions.
Les courses mixtes sont d'avantage ouvertes à un public amateur. Ces courses
se déroulent en deux parties: la première partie est une course formelle, la
seconde partie est réservée à des jeux où le public peut participer et ont
inspirés les jeux télévisés d'Intervilles. On trouve beaucoup de courses mixtes
à proximité de la côte, attirant principalement les estivants. Certaines
courses ne comportent que la partie ludique et se déroulent sur une grande
majorité des stations balnéaires du littoral Aquitain, de Soulac à Anglet
durant les mois d'été.
Wikipedia
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