Prédateur crépusculaire (coucher et lever du soleil) à l’origine, le chat possède des sens très développés. Il perçoit son univers différemment des humains, et on lui a même prêté des pouvoirs surnaturels. Il existe ainsi de nombreuses légendes de chats ayant prédit des tremblements de terre ou autres catastrophes. L’explication la plus probable est que son oreille est apte à percevoir des vibrations inaudibles pour les humains.
Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu’à 30 000 Hz alors que l’oreille humaine est limitée à 20 000 Hz. Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d’un bruit et sa distance.
Gros plan sur l’œil d’un chat
Yeux brillants d’un chat
La vue est son sens primordial. Son champ de vision est également plus
étendu que celui des humains : 187° contre 125°, ce qui reste cependant
loin du record absolu du monde animal. L’intensité lumineuse influence la forme
de la pupille : allongée en fente étroite en pleine lumière, elle se
dilate en un cercle parfait à la pénombre. Contrairement à une idée répandue,
il est incapable de voir dans le noir complet. Il est toutefois beaucoup plus
performant que nous dans la pénombre. La nuit, l’aspect brillant des yeux est
dû à une couche de cellules de la rétine, appelée tapetum lucidum, qui agit
comme un miroir et renvoie la lumière perçue, ce qui la fait passer une seconde
fois dans la rétine et multiplie ainsi par deux son acuité visuelle dans
l’obscurité.
En revanche, le chat ne perçoit pas les couleurs ni même les mouvements de
la même façon que nous : il semblerait (cela est encore discuté) qu’il ne
perçoive pas la couleur rouge et que, d’une manière générale, il distingue très
mal les détails. Sa vision est granuleuse sur les images fixes alors qu’un
objet en mouvement lui apparaît plus nettement (par exemple une proie en
mouvement).
Une particularité de l’œil du chat est qu’outre les paupières inférieure et supérieure, il est protégé par une troisième paupière, la membrane nictitante. Celle-ci se ferme à partir du bord inférieur du coin interne de l’œil vers l’extérieur. Quand elle ne se referme pas complètement, c’est souvent le signe d’un problème de santé chez le chat (troubles digestifs, parasitisme le plus souvent ou entérite).
Son odorat est quarante fois plus performant que celui de l’humain et a une grande importance dans la vie sociale du félin pour délimiter son territoire. Par ailleurs, c’est son odorat développé qui lui permet de détecter la nourriture avariée et empoisonnée. Il possède vingt millions de terminaux olfactifs, contre cinq millions chez les humains.
Le sens du goût est développé chez le chat, moins que chez l’humain cependant : chez le chat, on compte près de 2000 bourgeons gustatifs alors que l’homme en possède 9000, soit 4,5 fois plus. Contrairement au chien, le sens gustatif du chat est localisé à l’extrémité de la langue, ce qui lui permet de goûter sans avaler. Il est sensible à l’amer, à l’acide et au salé, mais non au sucré.
Son sens du toucher est également bien développé. Ses vibrisses (« moustaches ») lui indiquent la proximité d’obstacles, même dans l’obscurité totale, en lui permettant de détecter les variations de pression de l’air. Celles-ci lui permettent aussi de mesurer la largeur d’un passage. Les coussinets garnissant ses pattes sont très sensibles aux vibrations et sa peau est constellée de cellules tactiles extrêmement sensibles.
L’organe de Jacobson est un véritable sixième sens. Comme le chien ou le cheval,
le chat est capable de goûter les odeurs à l’aide de son organe voméro-nasal.
Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits
conduits situés derrière les incisives jusqu’à deux sacs remplis de fluide dans
les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs.
Son organe vestibulaire est également particulièrement développé, lui
conférant un sens de l’équilibre remarquable. Ceci explique l’étonnante faculté
qu’ont les chats de se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors
d’une chute.
Il peut également sauter à une hauteur cinq fois supérieure à sa taille.
Dans la course, sa vitesse moyenne est de 40 km/h et il met 9 secondes pour
faire 100 m, mais il n’est pas un coureur de fond et il se fatigue assez vite.
Wikipedia
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